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Alger

Effondrement du pouvoir d’achat des Algériens

La situation économique du pays ne cesse de se dégrader. Les pouvoirs publics sont appelés à prendre des mesures nécessaires et élaborer des plans d’urgence de sortie de crise, pour éviter d’avoir sur les bras une rentrée sociale très chaude. Avec l’augmentation des produits de large consommation, comme la semoule, l’huile, le lait, quoique que ces derniers sont subventionnés par l’état, ils ne sont réellement pas vendus à leurs justes prix, comme le lait qui est cédé à 35 Da le sachet, ajouté à la pandémie qui a touché notre pays, la vie des ménages devient de plus en plus critique.

Les  prix de tous les produits ont connu une augmentation considérable ces derniers mois. « La dévaluation du dinar a aggravé la situation »  nous dit  Hafid Akrour,  Président du SNAPAP à l’université de Bejaia. 

« La situation est très critique, les travailleurs de la fonction publique n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins » ajoute notre interlocuteur.

Selon une  étude publiée en mars 2021 et réalisée par le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) et la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA),  « Une famille algérienne composée de 5 personnes (les parents+3 enfants) a besoin d’un salaire minimum mensuel de 81 000 dinars pour assurer ses besoins essentiels ».

Une situation de plus en plus difficile pour les pères de famille. La stagnation du salaire, l’augmentation du prix du transport, durant notamment l’année 2020 où le dinar a connu une forte baisse par rapport aux autres devises étrangères, rend la vie insupportable à l’écrasante majorité des ménages algériens. «  La vie est très chère pour un père de famille qui dispose d’un seul revenu ne dépassant pas 27000 DA », nous dit Mourad, un agent de service à l’université de Bejaia.

Par ailleurs , des milliers de travailleurs ont perdu leurs emplois durant les deux dernières années.Selon une enquête du ministère du Travail réalisée sur un échantillon de 3 600 entreprises, employant 440 171 travailleurs, faisait ressortir qu’environ 50 000 travailleurs ont perdu leur emploi de manière provisoire ou définitive.

Le premier ministre Aymen Benabderrahmane aura du pain sur la planche, pour redémarrer la machine économique et redonner le sourire aux familles. La tâche est certes difficile mais pas impossible puisque le nouveau premier ministre a une longue carrière dans les finances.

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