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Sahara occidental : le Maroc perd la carte américaine

Washington est favorable pour un processus politique dirigé par les Nations Unies pour le règlement du conflit du Sahara Occidental. Cette position exprimée déjà par le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price en début de ce mois, vient d’être réitérée par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, en visite à Alger les 25 et 26 juillet derniers.

 « Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts », a-t-il déclaré dans un entretien à l’APS.

Depuis décembre 2020, mois où l’ex -président américain Donald Trump a reconnu la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire sahraoui,  Washington s’est complu dans un statu-quo  qui n’a pas manqué de susciter moult interrogations chez les partisans du processus de paix mené par les Nations unies sur ce conflit. Les déclarations de l’hôte d’Alger, sans toutefois remettre en cause la position de l’administration de Donald Trump, ont le mérite de montrer que Washington s’inscrit  désormais dans le cadre d’un processus de paix dirigé par les Nations-unis. 

Ce n’est pas rien ! C’est une évolution notable par rapport à l’administration Trump qui ne prêtait  aucun crédit aux démarches onusiennes sur cette question. Ils sont nombreux les observateurs qui ont prédit  depuis la conclusion de la vente concomitante entre Trump et Mohammed VI portant sur la normalisation des relations avec Israël contre la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, que les USA sont partis et pour toujours pour appuyer et soutenir le Makhzen marocain contre vents et marées.

 Ces prévisions, quelle que soit leur apparente solidité, viennent d’être ébréchées par les propos du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient. En plus de déclarer ouvertement  leur soutien à un processus de négociations parrainé  par l’ONU, les USA  exhortent également , comme de nombreux pays dont l’Algérie, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination de son Envoyé Personnel au Sahara occidental et à lancer un processus politique crédible entre les deux parties au conflit. Ce changement d’approche des Etats-Unis face à ce conflit qui perdure depuis 1975 ne peut que faire aboutir la revendication du Polisario portant sur l’organisation  d’un référendum pour déterminer définitivement  le sort ce territoire occupé.

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