Dans un communiqué portant sur une mise au point adressée aux PDG, DG et présidents de directoire des Banques et Etablissements Financiers, dont une copie a été transmise à l’APS, la BA a rappelé les mesures d’ordre monétaire et prudentiel qu’elle a arrêtées, dès le début du mois d’avril 2020, à l’adresse des banques et établissements financiers (Instruction N 05‐ 2020 du 6 Avril 2020 et mesures subséquentes), suite à l’avènement de la pandémie Covid‐19.
Ces mesures étaient destinées, explique la BA, à permettre aux banques et établissements financiers d’assurer un accompagnement adéquat des entreprises de production de biens et de services, à l’effet de juguler les effets négatifs de la pandémie, sur l’économie nationale. « Les assouplissements et allègements exceptionnels ont été adoptés, par la Banque d’Algérie, dans l’objectif de soutenir et de préserver la résilience des banques, face aux difficultés auxquelles seraient confrontées leur clientèle, impactée par la crise sanitaire », a‐t‐elle soutenu.
Par cette action, la BA comptait sur « un engagement solidaire, et un esprit de discernement » des banques de la place à l’effet, d’apporter le soutien nécessaire à leur clientèle en cette période difficile. Etant entendu, que le maintien et le développement de l’activité des entreprises, constitue un gage de pérennité de l’exercice de l’activité des banques qui concourt, in fine, à la préservation de leurs propres intérêts, a‐t‐elle poursuivi.
Il semble toutefois, observe la Banque Centrale, que « certaines banques, n’aient pas saisi le sens des mesures initiées par la Banque d’Algérie, et continuent à appliquer aux entreprises affichant des situations de difficulté passagère, des mesures de recouvrement coercitives ». Parmi ces mesures, la BA a ciré « l’application de pénalités de retard sur le paiement des échéances de crédit, permettant ainsi à certaines banques d’augmenter leur revenu en contra‐ diction avec l’éthique et l’émission de saisi arrêts par certaines banques, à l’encontre de leur clientèle en difficulté de remboursement de crédit ». Ces mesures « sévères voire létales » à l’encontre de l’entreprise dans ce contexte particulier, a souligné la BA, exposent les banques recourant à ce genre de pratiques, à détenir dans leur portefeuille un volume plus élevé de créances irrécouvrables, susceptibles d’obérer à terme leur situation bilancielle.