La riposte collective du peuple algérien à la nouvelle épreuve imposée par la déferlante du variant indien et la pénurie de l’oxygène médical dans nos centres hospitaliers montre encore une fois le fort ancrage des valeurs de solidarité et d’entraide dans le pays.
Incontestablement, sans cette mobilisation populaire et cet élan de solidarité on aurait eu droit à une catastrophe sanitaire qui restera pour longtemps dans la mémoire collective. Dans plusieurs régions du pays, notamment en Kabylie, des chaînes de solidarité, ont réussi en moins de 48 heures à doter des hôpitaux en concentrateurs et en centrales de production d’oxygène. Ce qui, à n’en pas douter, à éviter la perte de centaines de vies humaines.
De son côté, la diaspora installée en Europe et en Amérique du Nord, s’est mobilisée comme un seul homme, et en quelques jours, des sommes colossales ont été collectées pour parer aux urgences créées par le manque criard d’oxygène médical dans les hôpitaux. Les chaînes de solidarité et le plan d’urgence mis en place par le gouvernement ,ces derniers jours, nous amènent à dire que cette épreuve où l’on a déploré des dizaines de morts, en raison justement de la pénurie d’oxygène, sera totalement dépassée dans les dix jours qui viennent.
L’importation de 160 000 litres d’oxygène, de 10 unités de production et de 15 000 extracteurs décidée par le gouvernement, dans le cadre de son plan d’urgence, et qui devra avoir lieu avant ce 5 août, mettra certainement fin à cet épisode douloureux qui nous rappelle encore une fois que gouverner c’est prévoir.
Logiquement dès l’apparition des variants, Béta et Delta, les autorités auraient dû anticiper sur cette reprise des contaminations et se seraient préparées à un scénarii avec en moyenne 5000 contaminations par jour dont 2000 cas graves. Ces scénarii sont tout à fait plausibles avec le relâchement généralisé dans l’application des mesures de prévention. Mais chez nous comme d’habitude, il n y a jamais de prévoyance !on gère au jour le jour ! On anticipe rarement sur les crises ! C’est sûr, cette situation intenable va se normaliser dans les prochains jours, mais elle laissera un goût amer parmi la population qui s’est senti délaissée, livrée à elle-même.
La bataille contre la Covid-19 n’est pas encore terminée, loin s’en faut ! Nos hôpitaux sont encore pleins de patients en détresse respiratoire. Si la solidarité a joué son rôle conjoncturel, Il faut, maintenant, une l’effet surprise, passée, mettre en place en urgence tous les dispositifs nécessaires pour gérer au mieux cette situation. Il faut surtout miser sur l’opération de vaccination de masse. Car, pour l’instant seul la vaccination peut empêcher les hospitalisations et les cas graves.