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Qui cherche à « afghaniser » le Sahel ?

Au Mali, une attaque imputée aux groupes djihadistes a ciblé un convoi des Forces armées maliennes (Fama) le 19 août. Au moins 15 soldats sont morts des suites de l’assaut. La veille, l’attaque d’un autre convoi au Burkina Faso avait fait 80 victimes.

Le jeudi 19 août, un convoi de l’armée malienne a été la cible d’une attaque attribuée à des groupes djihadistes. Au moins 15 soldats sont morts et 9 ont été grièvement blessés, selon un communiqué des Forces armées maliennes (Fama). Alors que les militaires maliens ont riposté, le bilan dans les rangs des assaillants n’est pas connu.

L’assaut, qui a eu lieu entre les villes de Nokara et Boni, dans le centre du pays, a été décrit comme une embuscade “complexe” par les Fama. Elle s’est déroulée en plusieurs étapes. “Il était 12 h 45 lorsqu’un véhicule piégé a d’abord explosé au passage, suivi de tirs intenses sur le convoi”, indique un autre communiqué des Fama cité par le journal malien Le Républicain.

C’est une nouvelle démonstration de force de la part des terroristes, qui n’épargnent ni les civils ni les militaires. L’attaque vient aussi rappeler aux autorités l’urgence de leur mission alors que, quelques semaines plus tôt, la France, précieux allié de l’armée malienne dans la lutte contre le terrorisme sur son sol, a annoncé qu’elle y réduirait ses effectifs de moitié d’ici à 2023.

En l’espace de deux mois seulement, entre avril et juin, “les Forces de défense et de sécurité maliennes ont été la cible de 25 attaques, au cours desquelles 49 membres des Fama ont été tués”, notait le dernier rapport des Nations unies sur la situation au Mali.

Le Mali n’a en outre pas été le seul pays du Sahel endeuillé par le terrorisme cette semaine. Mercredi 18 août, un convoi mêlant civils et militaires est tombé dans une embuscade djihadiste à Boukouma, dans le nord du Burkina Faso. Et selon le site burkinabé aouga.com, le bilan de cette attaque a été revu à la hausse vendredi 20 août. Il est désormais de 80 morts, dont 65 civils. Le gouvernement burkinabé avait décrété trois jours de deuil national après cette attaque.

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