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Alger

Le rétablissement de l’autorité de l’État en marche

La  rigueur et la célérité avec lesquelles la police et la justice ont traité l’affaire du meurtre abominable de Djamel Bensmaïl sont, à bien des égards, annonciatrices de la fin d’une époque, celle de l’impunité. Pour beaucoup de citoyens, en effet, l’Algérie post-assassinat de Djamel Bensamaïl ne sera plus celle d’avant où quasiment tout est permis.

 La présentation hier devant le procureur du tribunal de Sidi-M’hamed des dizaines d’accusés dans le meurtre de l’enfant de Miliana est un grand soulagement pour les Algériens  toujours sous le choc résultant de ce crime inédit dans l’histoire du pays.  C’est de bonne augure et ça présage le rétablissement  imminent de l’autorité de l’Etat, absente depuis de longues années, en raison de la faiblesse, de l’inconsistance, de la complaisance et du laisser- aller des responsables à tous les niveaux.

 La réaction musclée des autorités  en ce mois d’août  face  à l’homicide de Larbââ nath Irathen  mais aussi  face aux auteurs de l’appel à la haine raciale envers la région de la Kabylie  est un indice qui ne trompe pas. L’Etat est bien décidé à  récupérer son autorité perdue et la justice ne tolérera plus dorénavant que les lois de la république soient piétinées sans que les coupables ne soient sanctionnés du châtiment qu’ils méritent.

 Que d’incitations à la violence, que d’appels à la haine,   que d’agressions physiques, que d’entraves à l’ordre public,  que de dilapidations des deniers publics, que d’atteintes à la sécurité de l’état… ont été commises par le passé  au su et au vu de tout le monde sans que les coupables ne soient arrêtés  et sanctionnés comme le veut la loi.  Cette  insoutenable situation de non-respect des lois tolérée et  encouragée par des responsables véreux occupés à s’enrichir illicitement et à acquérir en Algérie et en dehors des frontières  des biens meubles et immeubles, a transformé l’Algérie en une sorte de jungle où chacun ne fait qu’à sa tête.

Depuis des années les citoyens appellent au rétablissement de l’autorité de l’État et à la fin de l’anarchie  qui a trop pesé sur le pays.  Pour beaucoup ce mois d’août sonne le glas  d’une époque et ouvre des horizons nouveaux au pays ; des horizons où la justice ne sera plus un vain mot. La justice a frappé de façon honorable ces jours-ci et va encore frapper, car il y a encore des coupables qui courent. Des coupables qui sont tapis ici dans les interstices de l’Etat ou établis ailleurs chez leurs maîtres et qui œuvrent sans relâche à la ruine du  pays en semant les graines du soupçon, de la haine, de la division  et de la discorde.

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