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Une intégration maghrébine sans le Maroc, désormais un impératif incontournable

Les espoirs suscités en 1989 par la création de L’union du Grand Maghreb ont fini par voler totalement en éclats à la suite de la rupture, ce 24 août ,des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. De reniements en  palinodies, le Maroc est parvenu à  faire  de cette Union géostratégique importante  bénie par tous les peuples de  la région, une coquille vide. Depuis 1991, date à laquelle le Maroc, profitant de la grave crise politique en Algérie, a commencé  à revenir sur  ses engagements pour  la mise en place, dans le cadre maghrébin, d’un référendum pour le Sahara Occidental,  l’Union maghrébine commençait à  battre de l’aile et à  n’avoir qu’une existence symbolique.

 La décision intempestive du Maroc en 1994   d’imposer les visas aux ressortissants algériens a  rendu cette Union quasiment caduque ,puisque depuis cette date le Conseil des chefs d’État des pays membres ne se s’est plus jamais  réuni . Le Maroc qui a montré ses crocs  en 1991  en croyant que l’Algérie va être emportée dans le tourbillon du terrorisme islamiste, vient  de refaire trente ans plus tard, les mêmes gestes belliqueux, cette fois-ci  en espionnant les responsables algériens à laide d’un logiciel israélien et en plaidant  pour  la nécessité de faire jouir pleinement les Kabyles d’un  droit à l’autodétermination.

 Il faut dire  que le Maroc  n’a  jamais cessé d’afficher depuis la création de l’union maghrébine son peu de cas qu’il fait de cette Union qu’il a voulu  utiliser à son profit en réglant en sa faveur la question du Sahara occidental. Les pays du grand Maghreb  doivent penser d’ores et déjà  à se passer de ce voisin encombrant. 

La création des espaces économiques  communs est un impératif incontournable et cela doit se faire même si le Maroc  continue à jouer au trublion.

 L’heure est à l’intégration régionale et à la construction de communautés économiques fortes en Afrique pour répondre aux  grands défis des regroupements et du développement régionale qu’impose la logique de  l’époque. 

 Les Etats  du Grand Maghreb doivent aller rapidement, sans attendre le bon vouloir du  makhzen marocain,  vers la mise en place de tous les dispositifs permettant de créer une communauté économique viable dans la région. Les objectifs  de création d’une monnaie unique, d’une banque centrale maghrébine, d’un parlement maghrébin… et d’autres outils au service de cette réalisation doivent être atteints à l’horizon 2030. C’est une nécessité absolue pour éviter  de mettre toute la région dans l’œil du cyclone, d’autant plus que l’entité sioniste y a déjà mis le pied avec le concours de Rabat.  

Il faut dès maintenant  ouvrir les frontières aux personnes, aux capitaux et aux marchandises entre les pays de cet ensemble atteint actuellement d’atrophie à cause des rétropédalages marocains. Les diplomaties des pays de l’Afrique du Nord pays doivent redoubler de dynamisme ces temps-ci   pour assainir les différends et lever tous les obstacles  qui se dressent sur le chemin de la coopération et de l’intégration régionale.

La nouvelle union doit inclure non seulement les pays dits du Maghreb mais également les pays du Sahel à l’image du Mali’ le Niger, le Nigéria…

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