La diplomatie algérienne commence peu à peu à regagner le terrain qu’elle a perdu ces dernières années. Muette, frileuse, recroquevillée, sur la défense durant ces dix dernières années, la diplomatie algérienne, devient, depuis le retour de Ramtane Lamamra à la tête de du département très active et très engagée notamment auprès de plusieurs pays africains et arabes.
En l’espace de quelques semaines, l’Algérie a repris son rôle de médiateur dans les conflits régionaux et d’interlocuteur incontournable des grandes puissances pour tout ce qui touche aux questions maghrébines mais aussi africaines. Les dossiers concernant la crise libyenne, les tensions au Sahel, les différends autour du grand barrage de la renaissance sur lesquels se concentrent actuellement avec minutie les efforts de nos diplomates sont un exemple du nouveau dynamisme de l’action algérienne à l’international.
La montée en puissance de notre diplomatie ces dernières semaines est un fait que personne ne peut nier.
La rupture des relations avec le Maroc est un indice qui ne trompe pas. Fini le temps où l’Algérie subit toutes sortes d’atteintes et d’ingérences sans réagir vigoureusement ! Fini le temps où de pseudo-opposants installés à l’étranger font ouvertement dans l’intelligence avec l’ennemi sans être inquiétés !
L’Algérie, comme le montre si bien, sa riposte à la félonie marocaine, n’acceptera plus à l’avenir d’atteintes contre sa souveraineté et sa sécurité. L’Algérie retrouve avec ce regain diplomatique peu à peu le rôle qui était le sien dans les années soixante-dix où elle était crainte et où ses précieux services sont demandés partout dans le monde.
Le vaste mouvement opéré cette semaine dans le corps diplomatique et la création de sept postes d’envoyés spéciaux tendent justement à consolider le dynamise de nos délégations diplomatiques et à leur conférer plus d’efficacité. Actuellement,l’Algérie a des relations diplomatiques avec plus de 80 pays. Les délégations diplomatiques où qu’elles se trouvent sont tenues désormais à des obligations de résultats.
Fini le temps où les ambassades algériennes servaient de refuges et de retraites dorées pour les pontes du régime et leurs progénitures. Les ambassades algériennes sont appelés désormais à jouer pleinement leur rôle, à faire entendre la voix du pays, à vendre la destination Algérie et ramener des investisseurs.
Les devises dépensées dans les salaires et l’entretien des ambassades ne doivent pas être des dépenses inutiles. Le nouvel élan de la diplomatie algérienne ne doit pas être brisé par les anciennes pratiques où l’on cherchait à s’enrichir par tous les moyens et où personne ne se souciait de l’intérêt du pays.
Le redéploiement diplomatique en cours est en tout cas de bonne augure! Tout en mettant fin au repli sur soi, ce redéploiement annonce un retour en force de l’Algérie dans le concert des nations.