Après les incendies ravageurs qui ont touché la Kabylie, les habitants de la région se remettent à planter des arbres pour apporter une lueur d’espoir après cette tragédie. La wilaya de Tizi-Ouzou reste de loin la région la plus touchée, de par les dégâts matérialisés par des pertes considérables en matière de végétation, surtout en ce qui concerne les oliviers, c’est ainsi que les campagnes de plantation et de remplacement des arbres a commencé dans la plupart des localités touchées pour redonner une nouvelle vie cette terre ancestrale.
C’est ainsi, qu’une commission de wilaya secondée par des représentants du ministère de l’agriculture s’est déplacée ce samedi dans la wilaya afin de constater les pertes sèches générées par ces incendies ravageurs, et à l’occasion essayer de mettre en place un programme de reboisement et de remise en place des plantations incendiées.
Cette commission a sillonné plusieurs localités au niveau de la wilaya, et a appelé à l’urgence de ressusciter les oliveraies à travers toutes les parties brulées. En appelant les citoyens à se remettre à leurs habitudes oléicultures ancestrales. A commencer par l’essartement des surfaces incendiées alors que nous sommes en plein saison des premières pluies.
Les ravages sont inestimables mais il reste que la culture de l’olivier qui est chère à la Kabylie, ne s’estompera jamais de la culture et du mode de vie des habitants. La commission a par ailleurs, fait son constat en la présence de plusieurs oléiculteurs sur les méthodes et les moyens à apporter en urgence afin de restaurer les oliviers brulés au niveau de la wilaya.
Selon les chiffres officiels rapportés par l’APS, les feux ont détruit plus de 8000 ha d’oliviers, soit plus de 113.000 arbres à travers les 51 communes où les incendies ont été dénombrés, ainsi que 800 autres ha de divers arbres fruitiers.
Sachant que le développement de la culture de l’olivier est lié à l’alimentation de l’homme en Kabylie et à la mise en place de ce que l’on a appelé la trilogie méditerranéenne : blé, raisin et huile d’olive. Cette arboriculture a été et reste fondamentale dans toute la frange septentrionale de l’Afrique du Nord.
Notons, que les services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou ont annoncé la saison passée une diminution considérable de la production d’huile d’olive. Seuls 7,2 millions de litres d’huile d’olive sont en effet produites à la fin de cette saison contre 19,6 millions de litres recueillis l’année d’avant. La quantité d’olives récoltée lors de la saison 2019 était d’un million de quintaux alors qu’en 2020 il a été recensé une récolte d’environ 390 900 quintaux seulement. Le manque de pluviométrie est la principale cause de cette baisse de la production, viendront les incendies pour empirer la situation en ce qui concerne cette denrée essentielle dans la gastronomie des Kabyles à travers les siècles.
