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Revenus fiscaux en baisse et réserves de change en chute drastique: Le gouvernement Benabderrahmane sur la corde raide

En 2020, l’Algérie a perdu plus de 21% de ses revenus fiscaux par rapport à 2019 et les recettes d’exportations ont baissés de pas moins de 51%. Quant aux réserves de change qui étaient évaluées à 62 milliards de dollars us en  2019, celles-ci ont chuté à moins de 24 milliards de dollars Us à fin 2020. 

L’état Algérien a besoin d’un baril à 157 dollars pour équilibrer ses comptes budgétaires car en au-deçà de ce prix et  même avec  une baisse des importations à plus de 35% il resterait  impossible à notre pays de compenser les déficits budgétaires publics provoqués par le fonctionnement lourd et bureaucratique de l’état. Sachant que désormais un prix d’un baril de pétrole à plus de 100 dollars relèverait du domaine de l’utopique, on a du mal à imaginer qu’avec son plan d’action présenté le staff dirigé par Aymane Abderahmane parviendrait à résorber les effets de la descente en enfer.

En effet ; le gouvernement  que dirige l’argentier du pays s’apprête à affronter une rentrée sociale la plus compliquée et risquée dans l’histoire du pays, avec des indicateurs  économiques purement dramatiques.

La pandémie de la covid19 a fini par mettre à nu la fragilité économique du pays, et à ce rythme, les réserves de changes qui restent jusque-là l’unique matelas de sécurité financières pourraient s’épuiser courant les derniers mois de 2021, plus tard. 

Et contrairement à ce qui a été offert à médiatiser, c’est l’énergie fossile qui finalement a prouvé sa meilleure résistance à la crise sanitaire et à la transition écologique. Le marché mondial du gaz a certes été affecté en 2020, mais nettement moins que le pétrole ou le charbon se contractant àseulement 1,9 % l’an dernier, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publiées il y a quelques jours, enregistrant un  recul sans précédent depuis plus de dix ans mais qui reste sans commune mesure avec celui du charbon (-4 %) et surtout celui du pétrole (-9 %) .

Cette résilience du marché du Gaz s’explique d’abord par les usages de cette source énergétique du fait que contrairement au pétrole, ce dernier n’ait pas été directement affecté par le coup d’arrêt au transport routier et aérien dû aux restrictions des déplacements. Les industries ont un peu moins consommé de la molécule mais les habitants de l’hémisphère Nord n’ont pas arrêté de se chauffer, malgré un premier trimestre particulièrement doux.

Le gaz qui est supposé être une bénédiction pour notre pays risque désormais de se transformer en une véritable malédiction notamment sur le plan géopolitique. L’Algérie n’est pas seule à espérer profiter de la manne. Tous ses voisins attendent des retombées de stocks. 

Mais au vu de la guerre que s’est livrée Ankara à l’encontre de l’Egypte et d’Israël qui assure déjà 60 % de ses besoins domestiques en électricité, tandis que l’Egypte, forte de ses champs gaziers et de ses deux usines de liquéfaction, espère centraliser les flux venus de Chypre et d’Israël, pour les vendre au Vieux Continent, l’Espagne, allié naturel de l’Etat hébreu manœuvre pour entrainer l’Algérie à se livrer aux mains des compagnies européennes de transports et de sécurisation de transport de gaz majoritairement placés sous le contrôle et l’autorité de sociétés américano-israélienne.

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