En ces temps particulièrement difficiles, et malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics pour en amortir les effets, beaucoup d’Algériens continuent d’avoir du mal à joindre les deux bouts.
Depuis pratiquement l’avènement de la crise sanitaire, de nombreux Algériens ont du mal à finir leurs mois à l’équilibre, que ce soit à cause de dépenses excessives ou, au contraire, de revenus trop faibles. La gestion de leur budget est devenue un vrai casse-tête chinois. En moyenne, les citoyens estiment qu’il leur manque 50 milles dinars tous les mois pour vivre confortablement, selon une étude réalisée à l’occasion.
Les fins de mois difficiles ne sont pas l’apanage des bas salaires, car nombreux sont ceux parmi nos concitoyens qui se retrouvent en difficultés en raison du fait que leurs dépenses excédant leurs revenus. Dans leur majorité, les Algériens ont pris la mauvaise habitude de dépenser dispendieusement, adoptant un train de vie dont ils paient aujourd’hui les conséquences.
La reprise économique vigoureuse suscitée par l’amélioration de la situation sanitaire risque d’être un trompe-l’œil, car si la réouverture de nombreuses entreprises a permis un redémarrage des embauches, les prix sont durablement orientés à la hausse.
Les prix de la mercuriale ont atteint des records historiques, les affaires scolaires affichent déjà des prix choquants et ces tendances nourrissent le sentiment que tout augmente compliquant la vie de ceux qui sont déjà dans une situation fragile.
En effet, la rentrée scolaire est déjà un casse-tête pour les familles ordinaires qui n’osent pas imaginer ce qui en est pour les familles à faibles revenus. Les listes scolaires sont très exhaustives et incluent souvent des quantités ou des couleurs spécifiques pour le matériel, une préoccupation supplémentaire aux parents qui n’ont pas toujours les moyens de réponde à ces exigences.
En réalité la rentrée scolaire de cette année 2021 ne ressemblera à aucune autre des années écoulées, car cette fois le budget à allouer à la scolarisation des enfants devrait être revu à la hausse, et ce ne sont pas seulement les prix des fournitures scolaires qui flambent, il y a aussi le coût des inscriptions et les autres frais annexes.
Contrainte qui incontestablement fera que les familles pauvres seront obligées de se serrer toujours plus la ceinture, en diminuant le budget destiné à d’autres besoins telles que la nourriture, la santé, etc.
Nombreux seront les travailleurs qui seront obligés d’avoir recours à des prêts afin de scolariser tant bien que mal leurs enfants. Les remboursements viendront ensuite grever les revenus des travailleurs les mois suivants. C’est le cercle infernal !