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Alger

Le gouvernement de Benabderahmane parviendrait il à remettre le pays sur les rails ?

Les données disponibles sur le site officiel de la BA permettent après une analyse d’affirmer qu’une fort probable dérive inflationniste, sans contreparties productives du financement non conventionnel est prévu pour 2021 pour un montant global de 16 milliards de dollars.

En effet, les chiffres arrêtés indiquent qu’à l’heure actuelle, les banques locales dépassent 45% du total de leurs actifs bancaires avec une dette publique de 63,3%par rapport au PIB attendu pour cette année 2021 et une dette publique nette totale représentera 60,5%contre une dette extérieure faible, 3,6% et 5,2% du PIB en 2021 et 2022, contre 2,3% en 2020. 

Cependant, une éventuelle dérive inflationniste, sans contreparties productives du financement non conventionnel et les prévisions de la loi de finances 2021 d’une cotation officielle du dinar qui passerait à 149,32 DA /un dollar pour 2022 risquerait de faire glisser la dévaluation de la monnaie nationale à 156,72 dinars / un dollaret 161,29 dinars un euro (cours achat) avec une cotation sur le marché parallèle, dépassant les  210 dinars sans dynamiser les exportations des hydrocarbures, risqueraient d’amplifier le phénomène inflationniste au point de gripper l’ensemble de la machine économique

En tout cas et sans verser dans l’alarmisme, rien ne permet de présager d’encourageant ou de favorable à l’amélioration de l’économie nationale entre 2021/2023, d’autant que l’instabilité juridique et monétaire qui promettent de rester persistantes malgré les rassurances du chef du gouvernement risque de rendre sceptiques les investisseurs créateur de valeur ajoutée que l’Algérie de mettre à contribution pour relancer la machine économique allant de mal en pis depuis plus de 2 ans.

Dans la pratique l’Algérie dispose d’un répit seulement d’une année et le fait que nos entreprises privées et publiques fonctionnent à plus de 85% à partir de matières premières importées, fait qu’il sera très difficile de maitriser la balance des paiements avec tous les risque de dérive sociale que la situation risquerait de provoquer à moins qu’entre 2021/2030 le taux de 8/9%de croissance soit atteint par des entreprises innovantes compétitives au niveau du marché international, ce qui en soit n’est pas une entreprise acquise à bon coup .

A défaut, l’Algérie est condamnée réaliser un accroissement pérenne de la production interne, qui permettra la stabilité de la valeur du dinar et la maîtrise du processus inflationniste et pour se faire il serait plus qu’utile d’éviter les approches des replâtrages et les discours populistes.

En réalité et à défaut d’engager des vraies réformes, l’Algérie risque de choir dans des crises insolvables, d’autant qu’à l’horizon 2030, avec la très forte consommation intérieure, le risque est que l’Algérie sera contrainte de diminuer ses exportations d’hydrocarbures traditionnels. 

Quoiqu’il en soit avec les promesses d’augmentation des salaires et l’octroi de prime de chômage par un recours à la planche à billets l’actuel gouvernement peut pour une période de court terme mais tout en amplifiant la crise à moyen terme. Le poids des rigidités structurelles maintiendra notre pays dans la sempiternelle spirale inflationniste.

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