En procédant à la convocation du corps électoral pour les élections locales anticipées, prévues le 27 novembre prochain, les autorités escomptent ainsi tenir leurs engagements dans le parachèvement de la mise en place des institutions de l’Etat.
De ce fait, les élections anticipées des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW) pour le 27 novembre, attisent déjà les appétits des administrés qui souhaitent se porter candidats pour la gestion de la Cité.
Mais la question qui se pose est celle-ci : est-ce que le parachèvement du processus électoral à travers le renouvellement des APC et APW permettra-t-il oui ou non de « rétablir la confiance » entre les citoyens et leurs représentants et de « corriger les défaillances » relevées dans les assemblées locales au cours des dernières années ?
Pour le moment, on ne le sait pas ; mais plusieurs indices vont plaider pour la première ou la seconde hypothèse. A commencer par le souci majeur de la part des électeurs des communes algériennes de ne pas voir se représenter pour une autre mandature ceux-là même qui ont massacré la cité et prouvé par les faits et les actes tout le mal que l’on pense d’eux.
Des dizaines d’élus communaux, pour ne pas dire des centaines, ont vu leur mandat actuel entaché d’irrégularités, de soupçons de corruption, ont été accusés de clientélisme, de connivence et de complaisance dans l’octroi de marchés, de mauvaise gestion et dieu sait encore de quoi. Leurs dossiers au niveau des tribunaux s’entassent ; certains ont été épinglés et écroués. D’autres ont pu échapper des mailles sans que tous les citoyens n’observent le peu d’entrain qui a caractérisé leur mandat et l’anarchie qui a marqué leur passage.
Aussi, faut-il permettre légalement et juridiquement aux maires déficients de se représenter le 27 novembre ou faudrait-il laisser le soin aux électeurs pour sanctionner d’un rejet sans appel ces indésirables ?