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L’accès à l’eau : les sombres prévisions de L’OMM

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) vient d’alerter dans un rapport ce mardi sur son site que la crise de l’accès à l’eau va s’accentuer dans les prochaines années pour toucher plus de cinq milliards de personnes.  Actuellement plus de deux milliards de personnes dont plusieurs millions de citoyens algériens souffrent de pénuries fréquentes d’eau. Cette situation, note le rapport, va s’aggraver à l’horizon 2050 si sa mauvaise exploitation continue à se maintenir.

En Algérie, en mars dernier, où il est observé dans les différents barrages d’eau, des niveaux de réserves très bas, les pouvoirs publics ont lancé, sous   le slogan « éco-eau », un programme national de lutte contre toute forme de gaspillage d’eau. Cet ambitieux programme   devant être mené conjointement par les autorités locales, les éléments de l’ADE, les associations, les comités de quartier, les médias locaux, censé mettre de l’ordre dans l’exploitation anarchique de cette ressource …n’a pas fait long feu ! Presque huit mois après le démarrage de ce programme, les mêmes problèmes de gestion d’eau sont toujours là. 

 Les fuites d’eau, les robinets qui coulent inutilement, des petites réparations qui prennent des mois pour être prises en charge, les mêmes mauvaises pratiques sont toujours en usage. Il y a un laisser-aller flagrant dans la gestion de l’eau qui fait que quelque ambitieux que soient les programmes lancés, ils ne connaîtront probablement pas les résultats souhaités !  Nous avons à plusieurs fois, répété sur ses colonnes que la bonne gouvernance, c’est d’abord la prévoyance et l’anticipation. On ne le dira jamais assez, gérer, c’est prévoir !

 Chez nous, il y a une tendance au laisser-aller et à gérer au jour le jour. Depuis des années, on discutait du sujet de l’accès à l’eau mais au regard de la situation actuelle où les pénuries frappent plusieurs régions du pays, on peut dire que le problème reste toujours pendant.   En 2019, l’Algérie est classée par « World resources institute », comme 29e pays le plus touché par la sécheresse et la rareté de l’eau mais peu de mesures concrètes ont été prises y faire face. Même la question des déperditions et du gaspillage n’a pas été résolue.

Bâtir des infrastructures hydriques (barrages, unités de dessalement d’eau de mer, unités de traitement des eaux usées…) et laisser les gens, détourner et gaspiller l’eau au vu et au su de tout le monde et en toute impunité, est la pire gestion qui peut exister !  L’eau constitue déjà une source de conflits dans plusieurs régions du monde, c’est maintenant que tout doit être fait pour une meilleure exploitation et une meilleure gestion de cette ressource.

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