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Alger

Le chef du gouvernement fait jouer les chiffres

A l’occasion de la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2022 devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), Aïmane Benabderahmane, chef du gouvernement a annoncé une amélioration des principaux indicateurs économiques et financiers de l’Algérie à la fin 2021 expliquant que cette reprise se fera grâce à la relance du secteur des hydrocarbures avec 10,3% contre -10,2% enregistré l’année passée.

Concernant l’épineuse question du déficit de la balance des paiements, le premier ministre a rassuré d’un recul encourageant qu’il a situé à -5,3 mds dollars, -3.3% du PIB, contre -16,4 mds dollars fin 2020, soit un recul de 67.5%.

Selon l’argentier du pays, la balance commerciale devrait réaliser un excédent de 2,35 mds dollars (+1.5% du PIB), grâce à une augmentation de 62% des exportations des hydrocarbures et de 161% des exportations hors hydrocarbures avec une baisse de 1,3% des importations, annonçant une augmentation des exportations des hydrocarbures à hauteur de 32,4 mds dollars fin 2021 avec une hausse de 12,3 mds dollars par rapport à l’année 2020 (+62%).

Pour le chef du gouvernement, cette augmentation est due à l’amélioration des cours du baril sur le marché pétrolier d’une part (une hausse de 55,4%) et à l’augmentation du volume des exportations de 11,7%, présageant que les exportations hors hydrocarbures devraient augmenter de 161,8% pour passer de 1,9 milliard de dollars en 2020 à environ 5 milliards de dollars en 2021.

Abordant la question  du change, objet de la polémique qui alimente l’actualité, Aïmane Benabderahmanea avancé, que le taux de change devrait atteindre en moyenne 135 dinars/dollar fin 2021, contre 126,8 dinars/dollar en 2020, compte tenu des fluctuations actuelles accompagnées de la dépréciation du dollar américain face à l’euro.

Pour ce qui est de de l’inflation, l’argentier du pays a estimé que celle-ci devrait s’élever à 4,9% d’ici fin 2021, contre 2,4% en 2020, en raison d’une hausse significative des prix de +2,5 points de pourcentage, principalement due à la hausse des prix des matières premières au niveau international, ainsi qu’aux coûts inhérents à la logistique.

En ce qui concerne les dépenses budgétaires, le chef de l’exécutif a soutenu que celles-ci devraient atteindre 8.642,7 milliards de DA d’ici fin 2021, contre 6.902,9 milliards de DA en 2020, enregistrant ainsi une hausse de 25,2% du fait de l’augmentation des dépenses de fonctionnement (+13,1%) et des dépenses d’équipement (+57,3 %), annonçant un déficit du Trésor de l’ordre de  -3.614,2 milliards de dinars à la fin 2021 (-16,5% du PIB), contre un déficit de -2.725,4 milliards de dinars fin 2020 (-14,5% du PIB).

Expliquant cet écart, il a affirmé que cette intempestive aggravation du déficit du Trésor est due à l’augmentation des dépenses budgétaires (+25,2%), principalement due à la hausse des dépenses d’équipement (57,3%). Mais il a été rassurant, le chef du gouvernement a affirmé que ce déficit sera financé en recourant aux mécanismes du trésor et d’économie du Fonds de régulation des recettes (FRR).

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