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Subventions : la fin de la gabegie

Dans le projet loi de finances 2022, il est mentionné que les subventions entre 2012 et 2017, dépassaient annuellement 3 200 milliards de dinars, soit 19,3 % du PIB. Une situation pour le moins insoutenable tant ces subventions pèsent lourdement sur les finances de l’État sans pour autant  profiter aux catégories sociales auxquelles elles sont destinées. 

Depuis des années, on parle de la réforme des transferts sociaux et le dossier est déposé chaque année sur la table du gouvernement, mais par  crainte de toucher violemment aux catégories démunies et moyennes et de provoquer par-là des tensions sociales incontrôlables, les pouvoirs publics ont toujours opté pour la remise de ce dossier sensible aux calendes grecques.

L’actuel gouvernement est décidé à franchir le pas et à en finir définitivement avec ces subventions généralisées. Le premier ministre, Aimène Benabderrahmane a déclaré, il y a quelques jours que le système de subvention actuel, contraire à l’esprit de la justice sociale, sera remplacé par des compensations financières que recevront exclusivement les catégories nécessiteuses.

Tout le monde est d’accord sur ce point ! Les aides et les subventions, c’est pour ceux qui les méritent, pas pour toute la population ! Continuer dans cette politique de transfert sociaux qui a atteint en 2020, 17 milliards de dollars  et  qui ne profite que relativement aux catégories ciblées est un suicide ! Et le gouvernement actuel s’y refuse et c’est une bonne chose.

Il est souligné dans le projet de loi 2022 que l’identification des personnes en droit de recevoir la compensation financière, les critères d’éligibilité à cette aide, la liste des produits subventionnés concernés par la révision des prix… seront  tous fixés par voie réglementaire. Certes ce n’est pas du tout aisée de faire le recensement exact et sans tricherie des personnes méritant ces aides sociales, mais le gouvernement actuel est semble t-il  décidé à relever le défi et à s’attaquer à ce lourd dossier que les gouvernements précédents n’ont pas osé toucher.

Même si c’est un exercice délicat, surtout que la situation économique du pays ne s’y prête guère, tout en mettant fin au système actuel de subventions, le gouvernement est décidé à garder le caractère social de l’État et à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. Challenge difficile mais il est relevé.

Rendez-vous est donné pour 2022 pour assister au démantèlement du système actuel de subventions et à l’amélioration des salaires par l’augmentation du point indiciaire et la baisse de l’IRG. L’Algérie sera un État social ad vitam aeternam, mais elle va se débarrasser de toutes ces aides et subventions qui profitent même aux riches !

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