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Alger

Des députés réclament l’ajournement de l’article 187 portant suspension des subventions généralisées

Malgré un débat houleux au sein de l’hémicycle Zighoud Youcef, le flou total demeure sur la situation des mécanismes de financement dAimane Benabderahmane.

En effet, les arguments ardemment défendus par le gouvernement pour convaincre de l’urgence d’amorcer la levée des subventions généralisées sur les produits de première nécessité et son remplacement par un ciblage des catégories éligibles, prévu au terme de l’article 187 de projet de loi les finances 2022, n’ont pas fait l’unanimité aux seins de la commission des finances et du budget de l’APN

Bien au contraire, lors des débats à huit clos animés autour de cette question, des membres de ladite commission étaient majoritaires à demander le report de l’application de cette mesure sur laquelle, le chef du gouvernement table le gros de son programme.

Et même les éclaircissements fournis par le représentant du gouvernement n’ont pas réussi à convaincre les membres de le commission des finances et du budget qui ont estimé qu’il ne serait pas souhaitable de faire passer cette mesure dans le contexte actuel de crise multidimensionnelle et avant même que la liste les personnes éligibles aux aides de l’état et encore moins leur montant ne soient finalisés.

Pour les députés demandeur du report, exigent l’achèvement de recensement démographique programmé au cours les six premiers mois de 2022 comme préalable avant la soumission du controversé article 187au vote auprès de l’assemblée.

Ainsi le branle-bas de combat médiatique qu’ont connu les importateurs de produits subventionnés, alors que les rumeurs courent de plus en plus vite quant à l’en entrée en vigueur de la levée des subventions sur les biens essentiels à partir du premier mois de 2022, n’est pas près à s’estomper de sitôt. 

Car avec ce flou total quant à une concrétisation de cette mesure, certains importateurs temporisent, tandis que d’autres tirent déjà la sonnette d’alarme face à certaines suspensions officieuses et des changements de procédures inopinés occasionnant une flambée des prix jamais égalée.

Prônés par le gouvernement comme étant une solution miracle à tous les maux qui grippent la machine économique du pays, les nouveaux mécanismes palliatifs proposés sont sensés limiter l’inflation sur les produits désignés en faisant bénéficier les classes les plus nécessiteuses via des subventions ciblées. 

 Un système que le gouvernement tente à tout prix à imposer face à la dévaluation historique de la monnaie nationale, qui s’échange depuis plusieurs semaines autour de 0,0063 dollars pour un dollar selon la parité officielle.

Pourtant la Banque d’Algérie n’a eu de cesse de prévenir depuis des mois sur la fonte de ses réserves qui ne lui permettra pas de maintenir ces subventions sur le long terme. 

Si l’exécutif planche sur un plan de rationalisation depuis plusieurs mois, rien de concret ne semble encore avoir émergé, si ce n’est l’idée d’un ciblage de la population éligible à la subvention.  

Le Premier ministre a souhaité faire passer cette suspension des subventions généralisées en renvoyant donc la patate chaude au parlement, qui n’a toujours pas voté en faveur de son application, notamment à moyens termes au vu du contexte sociale particulièrement agité.

Pourtant durant des mois, l’ambiance générale était une préparation psychologique à la levée des subventions, pour autant, le syndicaliste ne se sont alarmé de la fin de ces subventions sur les denrées alimentaires ayant subi l’inflation, c’est qu’à priori, le consommateur moyen achète déjà des produits subventionnés à des prix excessivement chers et il reste à craindre qu’une plus grande dépréciation du dinar qui fera enflammer d’avantage l’ensemble des tarifs. 

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