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Le Maroc éjecté de l’Unesco, une autre défaite à l’international

S’il est une évidence qui a marqué les esprits depuis le début de l’année en cours,  plus que le sentiment d’impunité dont bénéficie le Maroc, c’est celui de tout prendre avec l’appui des capitales occidentales. Le scandale Pegasus a constitué un cas d’école. Pas même le président français Macron n’a pu élever la voix pour protester contre l’espionnage sur son propre téléphone (en fait, il s’agissait un de ses multiples numéros). Les lobbys étaient à l’œuvre à l’Elysée même pour étouffer le scandale dans l’œuf. 

Considérant avoir l’appui visible et de sous-sol de la part de puissances comme les Etats Unis, Israël et la France, le Maroc s’avançait (et s’avance toujours) sur un terrain dont il ne se doute pas combien il peut être miné et peut à tout moment l’éclabousser. En perdant son siège au sein du Conseil exécutif de l’Unesco, n’ayant pas réussi à réunir suffisamment de votes favorables, subissant ainsi une nouvelle défaite politique sur le plan international, le Maroc l’aurait appris à ses dépens.

En effet, le Maroc ne siègera plus au Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) ayant obtenu moins d’une centaine de votes au cours d’une élection tenue le 17 novembre en cours. Samir Addahre, ambassadeur du Maroc à l’Unesco qui s’était porté candidat pour cette élection a dû céder le pas. C’est le Koweït qui a pris la place du royaume du Maroc au conseil avec un total de 153 votes. Il est suivi de la Jordanie (126 votes) et de l’Egypte (130 votes).

Le Maroc qui enregistre une nouvelle défaite sur le plan international, ne semble manifestement pas attirer la sympathie des membres de cette organisation. Et à l’Unesco, comme ailleurs, les revers semblent cinglants et surtout successifs pour ce pays. Fin octobre dernier, le Sénat américain a décidé de bloquer les fonds destinés à appuyer la participation marocaine aux manœuvres militaires conjointes ou multilatérales. L’institution américaine a conditionné le gel de cette mesure par la conclusion d’un accord de paix entre le Maroc et le Sahara occidental.

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