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Le cas Mohamed B., le grain de sable dans le désert…

Dans l’enquête en cours en France sur les relations de l’agent traitant de la DGED marocaine, l’intriguant Mohamled B., il y a eu, à la source, une mise sous surveillance de la part de la sécurité intérieure française de ce monsieur, ensuite une série de faits liés à la « corruption d’agents publics ». Ce qui est intéressant dans cette récente affaire, c’est la propension marocaine à débourser des caisses d’or pour faire aboutir un projet insaisissable. 

L’information a été donnée par « Le Point », qui n’a donné qu’une tranche de la partition marocaine qui se joue sur le sol français, l’enquête étant toujours en cours. Mais ne nous réjouissons pas, car il est dit qu’elle n’aboutira pas, tout comme l’enquête d’État sur les écoutes Pegasus.  

Les seules bribes disponibles, ou qui ont fuité, concernent les activités d’infiltration au sein d’institutions françaises menées par les services de renseignement marocains en France, avec un appui israélien confirmé, sont loin de dévoiler toute la réalité du « drame marocain » totalement obnubilé par le Sahara occidental, non pas en tant que fondamental de la politique d’Etat marocain, mais en tant que carte maitresse pour maintenir le peuple sous des objectifs communs. Ne perdez pas de vue que le roi Hassan II a programmé la « Marche verte » sur le Sahara occidental, en 1975, au moment où la situation interne tournait à l’anarchie, avec des complots pour l’assassiner et un soulèvement populaire qui prenait de la consistance. La Marche verte du roi a été qualifiée en son temps par les experts de « coup de poker » de Hassan II pour établir la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, dans un contexte de plus en plus défavorable. Aujourd’hui, le contexte, à des nuances près, est le même. 

L’agent secret du Makhzen à travers son rôle présumé d’ «agent traitant » du président du CFCM est un certain Mohamed B, fiché « S03 » (c’est à dire mis sous surveillance discrète par les renseignements français), a agi par le biais de l’argent. Et tous les réseaux marocains dans l’Hexagone agissent de même. Il n’est que vérifier la quantité de politiciens, comédiens, journalistes et eurodéputés qui passent leurs vacances à Fez, Marrakech ou Rabat pour se rendre à l’évidence : il existe un budget spécial pour corrompre les médias et soudoyer les responsables. « Le Point », à la source de l’information, a été lui-même, il y a quelques années, épinglé pour des faits de conflit d’intérêts : sa corédactrice en chef, Mireille Duteil, a été mise en accusation par WikiLeaks pour avoir rédigé des papiers « sur mesure » au bénéfice du Maroc et au préjudice du Polisario et de l’Algérie moyennant 6 000 euros.  

Le sujet est abondamment sourcé et appelle, de ce fait, à revenir dessus avec des indications précises et des anecdotes à faire tomber de haut. 

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