La convocation du corps électoral, la pression du hirak pour aller, rapidement vers plus de transparence et de démocratie, ainsi que la disqualification des anciens personnels politique, économique et syndical sont une occasion inouïe pour le hirak de se lancer dans des changements structurels sérieux à tous les segments de la vie politique et publique.
L’hégémonie des ex‐partis dits de la « coalition », a été laminé, ou mis de côté. En recevant le FLN et Taj en dernière seconde », Tebboune a cherché à montrer que les données ont effectivement changé.
Le RND et le MPA n’existent pratiquement que sur papier. Ils sont aussi les grands perdants de la disqualification des partis d’Ouyahia et Benyounès.
Le rabaissement de la Central syndical à sa plus simple expression, après la disqualification de l’inamovible Sidi Saïd, a été un des moments forts du changement de la représentativité syndicale en Algérie.
Les changements que la société a imposé dans la vie politique et publique sont certes très importants, mais ne seront pas décisifs s’ils ne sont pas vite structurés et mis sur rails.
Au hirak de saisir les opportunités qui se présentent ; au hirak de faire en sorte de dépasser les clivages pour aller vers plus de visibilité sur terrain ; de dépasser les slogans en maitrisant les ficelles politiques et en les mettant à contribution.
Avec ceci en bonus : les anciens députés ne seront pas autorisés à se représenter dans la nouvelle composition parlementaire. De même que plusieurs responsables locaux, appelés à se tenir à l’écart des joutes électorales. Une « évacuation soft » des espaces politiques, mais qui ne saurait être maintenue dans une situation de no man’s land