La diplomatie algérienne, depuis la nomination de Ramtane Lamamra à la tête de ce département brille de mille feux.
Il n’y a plus ce « repli stratégique » qui a caractérisé les affaires étrangères du pays du temps de feu Bouteflika. L’Algérie n’est plus dans une posture de défense mais bien dans la position d’attaque.
En effet, dans un contexte de fortes tensions entre l’Algérie et le Maroc, et de rapprochement inédit entre le royaume Chérifien, que le président de l’Autorité palestinienne a choisi de se rendre à Alger. C’est la première visite de Mahmoud Abbas en Algérie depuis 2014.
On peut dire, sans risque de se tromper, que la nouvelle alliance entre le Maroc et Israël, qui avaient signé un protocole de coopération militaire, et dont l’objectif était d’infléchir les positions de l’Algérie vis-à-vis des questions sahraouie et palestinienne, est un ratage.
C’est ce qu’on appelle dans le jargon populaire une réponse du berger à la bergère.
Tebboune et le président Mahmoud Abbas, veulent placer la question palestinienne comme point central du prochain sommet arabe d’Alger en mars 2022. Un vœu réaffirmé par le chef de l’État Algérien dans sa déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec Abou Mazen.
Le président de la république, Abdelamdjid Tebboune, a réitéré les mêmes positions de principe de l’Algérie, à savoir que le règlement du conflit ne peut survenir qu’avec la proclamation d’un Etat palestinien dans ses frontières de 1967, appelant les Etats arabes à revenir à l’occasion du prochain sommet au plan de paix arabe de 2002.
Le chef de l’État, a également annoncé l’octroi d’une aide de 100 millions de dollars à l’Autorité palestinienne. Il a même annoncé la disposition de l’Algérie à accueillir toutes les factions Palestiniennes afin de se concerter à Alger et s’unir enfin contre l’occupant Israélien qui a toujours joué sur cette division pour mettre en place ses plans machiavéliques, aussi bien en Palestine qu’au niveau des instances internationales.
En accueillant lors de cette visite à Alger avec tous ses détails protocolaires hautement symboliques, le président de l’autorité Palestinienne, l’Algérie tire en quelque sorte le tapis sous les pieds du Makhzen marocain qui souffle le chaud et le froid concernant le conflit palestinien.
L’Algérie quant à elle s’en sort grandie et redevient comme du temps de feu Houari Boumediene, la Mecque de la résistance et de l’honneur.
