Le premier ministre, Aimene Benabderrahmane, a affirmé lors de la cérémonie d’inauguration de la 29e édition de la foire de la production algérienne que l’industrie militaire sera une locomotive pour le reste des industries, plaçant ainsi l’industrie militaire au cœur de la relance industrielle.
Le chef du gouvernement a dans ce sens mis l’accent sur le devoir de donner la chance aux jeunes cadres fraîchement diplômés des instituts, des écoles et des universités, et les intégrer dans l’industrie les véhicules militaires.
Récemment, le ministère de la Défense nationale a fait savoir qu’il comptait impliquer les entreprises publiques privées, y compris les start-up et les petites et moyennes entreprises (pme) dans les industries mécaniques militaires. Dans ce contexte de crise sanitaire et financière persistante et de fonte graduelle des réserves de change, l’armée, qui a consenti de lourds investissements au cours de ces 20 dernières années pour avoir son tissu industriel, ambitionne d’exporter les produits issus de ses diverses unités de fabrication et cherche aujourd’hui à aller à la conquête de marchés régionaux, voire internationaux pour générer des devises.
Incontestablement, l’industrie militaire joue un rôle capital dans le développement et la consolidation de l’économie nationale, et la mise en place de l’industrie militaire et civile en Algérie découle de la volonté d’appuyer le tissu industriel, avec tout ce que cela induit en termes de réduction de la facture d’importations d’armes et d’équipements militaires, concrètement, ces industries militaires locales sont à même d’épargner à l’Etat des réserves de changes à destiner aux autres besoins essentiels
Des partenariats conclus avec les pays frères et amis en matière d’industrie militaire et civile, sont mis à contribution afin d’acquérir les technologies de pointe, l’expertise et le savoir-faire en vue de développer les capacités de l’Armée nationale populaire (APN) et ses capacités matérielles et humaines pour faire face aux défis actuels et futurs.
Il est vrai par ailleurs, que notre institution militaire est réputée pour l’intérêt qu’elle a toujours accordé à l’acquisition de la science et du savoir et à leur mise à profit pour promouvoir sa performance et développer ses capacités dans l’innovation, en veillant à être au diapason de la dynamique des développements scientifiques et technologiques.
Un atout qu’il convient d’en faire profiter le secteur de l’industrie civile en vue de s’affranchir de la dépendance à l’importation, d’autant que l’essor de l’industrie militaire est une suite logique des industries nationales.
Dans la pratique, l’intégration du secteur de l’industrie militaire dans le tissu industriel national a débuté en 2012 à travers des partenariats entre les entreprises militaires économiques et des entreprises nationales.
Le développement de ce partenariat avec le secteur industriel national a permis la relance de plusieurs sociétés nationales qui étaient au bord de la faillite et de la fermeture, comme la Société algérienne pour l’industrie de la Chaussure à Sidi Bel Abbes et la Société algérienne de Textile, entre autres, c’est dire que les industries militaires font implicitement partie intégrante du tissu industriel national.
En termes de chiffres, le rôle économique des industries militaires et le volume de l’investissement direct étranger qui s’est élevé, dans ce secteur, à près de 1 milliard de dollars ont permis d’atteindre un chiffre d’affaires de 100 milliards de dinars, outre la création de dizaines de milliers de postes d’emploi et l’augmentation du nombre de sociétés industrielles à travers le territoire national à 10 sociétés, 12 sociétés par actions (SPA) et 40 usines.
