L’Algérie est décidée à mettre un terme au financement de l’investissement spéculatif. L’octroi des crédits bancaires ne sera désormais accordé qu’à des investissements productifs et à des projets bancables. Les déclarations récentes du premier ministre et ministre des Finances Aïmene Benabderrahmane ainsi que du président de l’association des établissements bancaires et financiers (ABEF), Lazhar Latreche confirment cette volonté de la Nouvelle Algérie à en finir avec ces financements contraires à l’orthodoxie financière.
Les préjudices commis au pays par l’économie délinquante encouragée par l’ancienne Issaba sont telles qu’il faudrait des années pour les réparer. Outre d’avoir brisé l’industrialisation du pays, d’avoir négligé l’agriculture, d’avoir délaissé le secteur touristique au profit du tout-import, cette économie délinquante a dévalorisé le travail et a permis la généralisation de la corruption au point de classer le pays parmi les plus corrompus du monde.
Les magnats de l’investissement spéculatif et les parrains de la corruption se souciant comme d’une guigne du pays et de son avenir se remplissaient les poches en s’adjugeant des marchés et des crédits bancaires qui n’apportaient rien à l’économie nationale. Rien que durant ces dix dernières années, il a été accordé l’équivalent de 10 milliards de dollars à des pseudo-investisseurs sans rendement ni profit au pays. Certes les pratiques anciennes ont la peau dure, elles ne sont pas encore éradiquées; certains continuent encore à fonctionner avec l’esprit de l’ancien système, mais la machine du renouveau est en marche.
Le fait que l’Algérie a gagné cette année 7 places dans le classement de l’Indice de perception de la corruption est un signe que les choses sont en train de changer, certes pas au rythme souhaité par la population, mais le changement est là et c’est dans le bon sens. Fini l’opacité dans l’octroi des marchés et des crédits, fini la ruée vers l’importation, fini les détournements et la dilapidation impunis ! Désormais l’importation sera rigoureusement contrôlée et rationalisée, l’octroi des financements se fera en toute transparence et seuls les projets bancables, créateurs de richesses, d’emplois durables et de valeur ajoutée seront éligibles à l’obtention de crédits bancaires.
Tous les dispositifs pour lutter contre la corruption, favoriser l’utilisation régulière et efficiente des fonds publics, promouvoir la transparence dans la gestion des finances publiques, et booster l’investissement productif sont en train de se mettre en place. Malgré les manœuvres et les tentatives des résidus des fripouilles de la république qui s’agitent encore en tentant d’anéantir les efforts actuels pour le changement, l’Algérie a toutes les chances de réussir sa transition économique. Le président Tebboune, qui a affiché sa détermination à instaurer une économie patriotique, a déjà promis que l’année 2022 sera celle des réformes structurelles pour la réédification d’un État fort et moderne.