Visant à renforcer les relations de confiance mutuelle entre Sonatrach et les divers clients et partenaires tant au niveau national qu’international, conformément aux exigences du cadre légal et réglementaire, le groupe Algérien Sonatrach a signé hier un contrat d’application avec l’Institut algérien de normalisation afin de lutter contre la corruption et d’assurer la transparence et l’intégrité dans tous les domaines d’activités du groupe.
Ainsi, un contrat d’application est désormais entériné avec l’Institut algérien de normalisation (IANOR) dans le cadre de la méthodologie internationale (ISO 37 001), qui vise à renforcer les institutions avec les systèmes et normes adoptés pour lutter contre la corruption et promouvoir une culture de l’éthique institutionnelle.
A travers cette initiative, Sonatrach, premier pourvoyeur des devises sur le marché national entend consolider la culture de l’éthique des affaires au sein du groupe et protéger l’entreprise, ses actifs et ses employés contre des pratiques incompatibles avec la transparence et l’intégrité.
L’autre objectif visé par l’initiative ainsi lancé par Sonatrach consiste à établir des règles plus strictes en termes de respect des lois et règlements en matière de transparence et d’intégrité dans tous les domaines de ses activités.
Il faut reconnaître que le Groupe Sonatrach a finalement compris toute la dimension des enjeux qui se présentent autant au groupe qu’à l’ensemble du pays en entérinant ce contrat d’application avec l’IANOR. Les nouveaux managers semblent reconnaître que l’intégrité des affaires et la lutte contre la corruption sont des dimensions essentielles d’un climat de l’investissement sain et attractif pour les entreprises.
C’est qu’en réalité, il existe un lien significatif et négatif entre corruption et activité économique, la corruption ayant un impact négatif sur la croissance économique, les finances publiques, mais également sur l’investissement, comme en ont témoigné plusieurs représentants de sociétés étrangères en Algérie qui ont dénoncé le fait que les entreprises sont de plus en plus et profondément concernées par la corruption dans leurs leur implantation en Algérie.
Au vue du durcissement de l’arsenal législatif global contre la corruption sur la base notamment d’une politique nationale de lutte contre la corruption d’agents publics dans les transactions commerciales, et des nombreuses lois évasives dans ce domaine.
Inéluctablement, le rôle clé du secteur privé, ainsi que l’importance de la mise en place de dispositifs de prévention (définition de codes, règles et procédures) et de sensibilisation et formation des dirigeants et employés notamment demeurent incontournables pour relever le défi de l’assainissement du climat des affaires en Algérie.
Il est vrai que malgré les carences persistantes et en termes de développement des PME et promotion de l’entreprenariat, l’Algérie a développé une nouvelle politique pour stimuler l’approche territoriale et sectorielle et a procédé à une reconfiguration institutionnelle. Dans cette mouvance, l’une des principales mesures prises ces dernières années a été la promulgation de la loi 1702 sur les PME, qui définit officiellement plusieurs aspects importants pour l’élaboration des politiques de soutien aux PME, à savoir: une définition officielle des micro, petites et moyennes entreprises, des mécanismes de soutien aux PME, des mesures visant à promouvoir l’externalisation (sous-traitance) par des PME dans le cadre des efforts de développement industriel et de substitution aux importations et le développement d’un système d’information économique des PME (Observatoire des PME).
Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont aussi créé le Conseil national de concertation pour le développement de la PME (CNC PME), un mécanisme de dialogue public-privé formé par des organisations et associations professionnelles représentant les PME. Sur cette base, les autorités algériennes priorisent l’émergence, la croissance et la pérennisation des PME à travers des mécanismes comme les fonds garantie de crédit, les services d’incubation (pépinières d’entreprise), des programmes de modernisation et mise à niveau d’entreprise, et des dispositifs de sauvegarde des PME en difficulté à travers de la mobilisation d’expertise, entre autres.