Plus grand pays d’Afrique et du pourtour de la Méditerranée, l’Algérie est, depuis au moins 2011, la cible de plans de déstabilisation et de menées souterraines. Les plus grands diplomates, politiciens et experts internationaux le confirment. Le dernier en date, et pas des moindres, Serguei Lavrov, l’inamovible chef de la diplomatie russe et un des « dinosaures » de la politique internationale depuis plus de vingt années.
Ces menées souterraines sont menées en sous-sol par le biais d’une propagation sans interruption sur les sites Internet, mais aussi – et surtout- sur les réseaux sociaux. Si les plus avisés savent à quoi s’en tenir en matière d’information, les plus jeunes sont souvent la proie facile aux fakenews, deepfakes et autres infox qui champignonnent sur la Toile.
Cette « guerre de basse intensité » exige riposte, à la mesure des calomnies et allégations qui circulent. Et c’est justement le sujet abordé hier, par le Général de Corps d’Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale, appelant à la mobilisation de tous les secteurs, notamment celui de l’information, pour « riposter et faire face à l’ensemble des campagnes médiatiques et des plans hostiles ».
« Le renforcement de notre unité nationale et le raffermissement de notre front interne, outre le maintien de la dynamique de développement dans laquelle l’Algérie nouvelle s’est inscrite, et l’atteinte des objectifs escomptés, nécessitent la mobilisation de tous les secteurs de l’Etat, sans exception, avec à leur tête le secteur de l’information, devenu incontournable dans cette phase cruciale, afin de riposter et faire front à l’ensemble des campagnes médiatiques et aux plans hostiles visant la sécurité et la stabilité du pays », a précisé le Général de Corps d’Armée à l’ouverture du séminaire intitulé « les Campagnes médiatiques hostiles et la stratégie de riposte », organisé au Cercle de Garnison- Aïn Naâdja, à Alger.
Cette mobilisation, a t-il ajouté, vise également à « éclairer l’opinion publique nationale sur les complots et conspirations fomentés, et à mobiliser toutes les franges de la société algérienne pour s’engager dans les efforts nationaux visant la concrétisation des ambitions populaires et à mettre l’Algérie nouvelle sur le chemin du progrès et de la prospérité ».
Ce séminaire, dont l’organisation se tient en ce mois de décembre, « nous fait remémorer l’un des événements phares de notre glorieuse Révolution de libération, en l’occurrence les manifestations du 11 Décembre 1960, qui ont constitué une étape cruciale dans le combat libérateur de notre peuple, qui a fait part de sa confiance absolue en ses dirigeants, et a confirmé son unité, sa cohésion, sa cohérence et son attachement à sa Révolution bénie », a souligné le Général de Corps d’Armée.
« Cette démarche « constitue une source d’agacement pour les ennemis de la patrie, qui planifient toute sorte de conspirations et de complots contre notre pays, avec la complicité des organisations terroristes et des organismes traitres dont la finalité est de mettre en échec tout projet national visant à mettre en place des institutions fortes et efficaces, et à entraver le processus d’une Algérie Nouvelle déterminée à reprendre son rôle pionnier aux niveaux régional et international ».
Pour le commandement de l’armée, comme pour les responsables politiques du pays, cette guerre de basse intensité doit être menée avec tout le sérieux que le contexte géopolitique exige, et non pas uniquement par un « surplus de bruit », comme on en voit et on en lit quotidiennement, au demeurant, non pas uniquement sans effet, mais totalement contre-productif. D’où tout l’intérêt de maitriser les enjeux, le contexte régional et international, les intérêts nationaux, les menées de sous-sol et les outils de propagande pour sinon faire pencher la propagande à son profit, du moins circonscrire les conséquences sur les populations fragiles et maintenir un ensemble monolithique face à l’adversité.