La pénurie d’huile de table s’est invitée au gouvernement Benabderrahmane : le ministère du Commerce promet d’y remédier et d’être l’exportateur n° 1 en Afrique, alors que le Conseil de la Nation (Sénat) exige la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la pénurie et la spéculation sur les produits alimentaires de large consommation. Entre les paroles et l’enquête, le citoyen ne sait plus quoi faire entre cherté et pénurie. Une situation qui demande une réponse immédiate de la part des autorités afin de ne pas donner suite aux rumeurs et aux amplifications ambiantes et de répondre par les actes à une demande des plus simples : la disponibilité des produits de première nécessité.
Pour le Conseil de la Nation, la Commission aura pour mission d’examiner les causes principales de cette crise et de ceux qui l’alimentent dans le but de mettre fin à toute manœuvre des spéculateurs, leurs comportements malveillants répétés, leur égoïsme individuel et l’avidité personnelle aux dépens du producteur comme du consommateur. La Commission parlementaire sera chargée d’enquêter sur les problèmes de pénurie et de monopole qui ont affecté certains produits de large consommation dans les quatre régions de la République, et sous divers aspects.
Ce qui est concret et palpable, c’est que depuis quelques semaines, les produits alimentaires de large consommation ont enregistré des pénuries et des hausses des prix dans plusieurs wilayas du pays. Il est vrai que le ministère du Commerce avait annoncé avoir pris des mesures contre ce phénomène, mais pour le moment, les résultats tardent à se concrétiser, même si les services du ministère du Commerce ont effectué des visites d’inspection sur le terrain, pour s’assurer de la disponibilité de ce produit essentiel.
Jeudi dernier, le premier ministre et ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a expliqué que cette pénurie était due principalement à une perturbation dans la distribution, assurant d’un retour à la normale « durant les prochains jours ». De son côté, e ministre du Commerce, Kamel Rezig, a affirmé qu’en 2022, l’Algérie deviendra le premier pays d’Afrique à exporter la matière première de l’huile de table. On serait bien tenté de le croire ; mais avant cela, il faut régler la disponibilité de l’huile dans l’immédiat ; en attendant mieux.