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Au Maroc, les anti-normalisation avec Israël sortent la tête de l’eau

Le 22 décembre 2020, le Maroc et Israël signaient l’accord de rétablissement de relations qui n’ont jamais été rompues ni annoncées publiquement depuis 1958. Selon des informations sûres, tous les patrons du Mossad, depuis 1962, ont fait des séjours au Maroc en catimini. 

En dévoilant le fin fond des choses, Rabat et Tel Aviv ont uniquement affiché au grand jour ce qui était connu des observateurs avisés. Axe central de l’obsession marocaine, les territoires occupés du Sahara occidental ont constitué la marchandise entre Trump, Mohamed VI et Netanyahu. 

Aujourd’hui, rien n’est encore joué ; au contraire, les prémisses d’une contestation à grande échelle au Maroc sont déjà là. Avant sa mort, emporté par le coronavirus, le prédicateur marocain Abdelhamid Abou Naïm menait la contestation anti-normalisation, après le compromis humiliant (cela lui a couté son crédit populaire et fait chuter aux dernières élections) du parti islamiste PJD. Aujourd’hui, ils sont parlementaires, imams, politiciens et bien sûr, toute la population locale, de Tanger à Agadir, en passant par les très conservateurs Chefchaoun, Beni Melal, Souss aqsa, Khouribga et Kenitra, qui réclament la rupture avec l’entité sioniste. 

Malgré un embargo mené par la presse pro-sioniste au Maroc (détenu par les milieux d’affaires et  juifs marocains), la contestation prend des formes et des nuances que le Makhzen gère difficilement au jour le jour. Le prétexte Sahar occidental ne tiendra pas longtemps. Gageons que la fissure déjà béante, sera appelée à s’ouvrir encore plus. C’est juste une question de temps. 

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