Déjà qu’elle est l’objet depuis de longues années de triturations et d’expérimentations harassantes guidés le plus par esprit idéologique que par la pédagogie et la science, l’école est dans tous ses « mauvais états » depuis l’émergence de la pandémie.
La scolarité qui se fait déjà depuis l’année dernière à demi-régime se voit par intermittence suspendue en fonction de l’évolution de la pandémie du Covid-19, ce qui revient à dire que les élèves sont le plus souvent en dehors de l’école, et des programmes scolaires qui leur sont destinées, ils n’en profitent guère qu’à moitié. Le temps d’apprentissage perdu se compte en centaines d’heures ce qui portera immanquablement de graves préjudices comme l’indiquent déjà de nombreux spécialistes sur le futur parcours des élèves et sur leur niveau scolaire.
Depuis le 20 janvier, les cours sont de nouveau suspendus dans les trois cycles de l’éducation et même au niveau des universités. Ce qui veut dire que les bouleversements provoqués par la crise sanitaires sont loin d’être terminés malgré l’expérience acquise durant ces deux années de pandémie.
Tout le monde sait maintenant que la fermeture des écoles n’est pas une bonne solution. C’est une solution de facilité, ni plus ni moins ! Partout dans le monde et même ici en Algérie, de nombreux spécialistes suggèrent de laisser l’école fonctionner normalement quelque soit la situation épidémiologique.
Il suffit de veiller au strict respect des protocoles sanitaires et d’augmenter la vigilance et la vie reprendra son cours normale à l’école. Mais c’est trop demander aux habitués du moindre effort ! Chez nous tout le monde sait que personne ne respecte les protocoles sanitaires.
Il suffit de faire un tour dans une école, dans une administration pour s’en rendre compte. Le fonctionnement en toute sécurité des écoles est possible pour peu que la volonté et l’engagement de tous soient au rendez-vous. L’éducation est un droit humain fondamental. Rien ne doit empêcher de garantir ce droit.
L’année passée la crise sanitaire et les grèves sauvages qui ont frappé le secteur de l’éducation ont eu raison de la scolarité des élèves. Une année pédagogique presque à blanc achevée par des examens au rabais. Quatre mois nous séparent de la fin de l’année scolaire, si les cours qui sont depuis le début de l’année donnés au pas de course, connaîtraient encore une autre suspension, l’année scolaire sera encore une fois perdue et l’on sera encore une fois contraint de revenir à la fameuse «ataba » et à un bac avec une moyenne de 9/20