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Le sommet de l’UA examine la décision d’octroyer le statut d’observateur à l’entité sioniste

La décision d’octroi du statut d’observateur à l’Union africaine (UA) à l’entité sioniste, vigoureusement contestée par plusieurs pays africains, sera examinée aujourd’hui, lors du sommet des Chefs d’État africains qui se tient à Addis-Abeba (Éthiopie).

L’Algérie et l’Afrique du Sud, deux pays connus pour leur soutien au droit inaliénable du peuple palestinien se sont opposés à la décision prise par le président de la commission de l’union africaine et ont parvenu à imposer ce point dans l’ordre du jour du 35e Conférence de l’Union qui se tient depuis hier, dans la capitale éthiopienne.

La décision prise par Moussa Faki Mahamat, en juillet 2021, d’accueillir l’entité sioniste dans l’organisation panafricaine en qualité d’observateur a soulevé colère et indignation de nombreux pays africains. Dans un entretien exceptionnel à RFI et France 24, Ramtane Lamamra, a assuré que le sommet de la Ligue arabe qui devait se tenir en mars en Algérie s’y tiendra bien, laissant entendre que la date symbolique du 1er novembre sera proposée aux dirigeants de la Ligue. Il accuse enfin le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, de « faute » pour avoir décidé, sans consultation, d’octroyer le statut d’observateur à l’UA.

Le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, dans sa réaction à la décision du Président de la Commission de l’Union africaine, avait déclaré que ce dernier  » n’avait pas le droit de mettre en péril l’unité de son organisation sur une question politiquement sensible sans le bénéfice de consultations préalables ».

Le chef de la diplomatie algérienne avait soutenu qu’il s’agissait  » d’Israël dont le comportement n’est pas conforme aux buts et principes de l’Union africaine ».

Il avait également déploré que  » tous les pays arabes et africains membres de la Ligue arabe et de l’UA, de la Mauritanie jusqu’à l’Égypte, ont été contre l’octroi du statut d’observateur à Israël à l’exception du Royaume du Maroc qui a mené campagne en faveur de ce statut ».

La décision du président de la Commission de l’UA a fait réagir plusieurs pays africains, à l’instar de l’Afrique du Sud et de la Namibie, qui ont estimé que le fait d’accorder le statut d’observateur à une puissance occupante est contraire aux principes et objectifs de l’Acte constitutif de l’Union africaine.

Le camp des opposants n’a pas cessé de s’élargir avec la réaction des délégations permanentes auprès de l’union africaine de sept pays, dont l’Algérie, l’Égypte, l’île Maurice, Tunisie, de Djibouti, Mauritanie et la Libye. Les sept délégations avaient avisé la Commission de leur opposition à la décision  » sensible  » de son président.

Tous savent que la présence de l’entité sioniste sur le continent ne peut se faire sans cet esprit hégémonique qui la secoue depuis longtemps. Prenant appui sur les financements dont il a biberonné certains États en situation délicate, Israël s’est insidieusement immiscé dans le tissu africain. Après avoir démembré le Machrek, sa présence inquiétante à l’UA menace de morceler de la même façon le Maghreb.

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