Invité exceptionnel de RFI et France 24, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, affirme que les relations entre l’Algérie et la France sont « dans une phase ascendante »; le chef de la diplomatie algérienne constate qu’après leur brouille d’octobre 2021, l’Algérie et la France sont “dans une phase ascendante, laborieusement ascendante”. Il n’exclut pas que l’Algérie autorise à nouveau le survol de son territoire par des avions militaires français.
Au sujet de la situation au Mali, « la communauté internationale n’a aucun intérêt à rester divisée alors que les groupes terroristes savent harmoniser leurs actions ». Ramtane Lamamra espère qu’il y a “encore de l’espace pour la raison et pour que des démarches laissent la place a la communauté internationale afin qu’elle assume ses responsabilités”.
Le chef de la diplomatie algérienne appelle de ses vœux les autorités françaises à mieux traiter les Algériens menacés d’expulsion, niant que son pays refuse d’accueillir ses ressortissants. Il regrette l’appel d’Emmanuel Macron a ce que les autorités algériennes reconnaissent le massacre d’Européens a Oran en juillet 1962, soulignant que c’est aux historiens de se pencher sur ces questions. Il dit espérer un geste de la France, notamment de restitution d’archives ou d’objets.
Le chef de la diplomatie algérienne critique l’attitude belliqueuse du Maroc, affirmant que le royaume chérifien met en danger la région en y faisant jouer un rôle a Israël. Selon lui, l’Algérie ne commencera pas une guerre contre son voisin mais agira en légitime défense. Ramtane Lamamra regrette la reconnaissance par l’ancien président américain Donald Trump de la marocanité du Sahara, mais relativise la décision de l’administration Biden de ne pas revenir sur cette position.