Consciente que le terrorisme est alimenté, soutenu et financé par ceux-là même qui font semblant de le combattre, l’Algérie a appelé lors du 35e sommet de l’Union africaine (UA) tenu en Ethiopie, à la finalisation du deuxième plan africain de lutte contre le terrorisme devant remplacer celui adopté par l’UA en 2003.
La situation chaotique qui prévaut au Sahel provoquée en grande partie par l’Occident et les connexions irrécusables existant entre le terrorisme et le crime organisé exigent de nouveaux réglages et une nouvelle approche de lutte contre ce fléau qui ne cesse depuis des années de ravager de nombreux pays et de menacer la stabilité d’autres.
C’est justement ce que préconise l’Algérie à la communauté africaine. Pillé et saigné à blanc depuis des siècles par l’Occident, le continent africain dont les conflits qui le ravagent sont créés de toutes pièces par les réseaux transnationaux qui profitent de ses richesses, commence à se réveiller de son long sommeil et à comprendre que ceux qui prétendent être ses amis et alliés, ne le sont nullement.
L’œuvre actuelle de redressement et de refondation du Mali où les principales poches de terroristes ont été démantelées en l’espace de trois mois avec l’aide des Russes, montre l’impérieuse nécessité d’adopter de nouvelles logiques basées d’abord sur le compter sur soi et puis sur la diversification des relations avec les puissances étrangères. Se basant sur un rapport américain, l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi a déclaré que l’Europe Occidentale entretient le terrorisme au Sahel au lieu de le combattre. Ce qui donne aux propositions de l’Algérie relatives à la lutte contre le terrorisme en Afrique toute leu justesse et leur à-propos. L’Afrique doit se prendre en charge et ne compter surtout que sur soi pour régler ses conflits, préserver sa stabilité et promouvoir son développement durable. L’approche prônée par l’Algérie en matière lutte contre le terrorisme, de type global et inclusif, peut contribuer grandement à endiguer l’expansion de ce fléau et à favoriser sa prévention.
Les recommandations de l’Algérie qui a une longue expérience dans la lutte contre le terrorisme doivent être adoptées en urgence par la communauté africaine, car il y va de son avenir immédiat. Tout louvoiement, tout relâchement, toute duplicité ne feront que générer d’autres conflits encore plus meurtriers et permettre l’apparition de nouvelles niches de terroristes. Maintenant que les véritables motivations de certains pays occidentaux envers l’Afrique sont connues, que leur responsabilité dans l’apparition du terrorisme en Afrique est avérée, l’Afrique n’a plus le droit à l’erreur dans ses stratégies de lutte et de prévention contre le terrorisme. L’Algérie a rempli en tout cas son devoir en montrant la voie qui permet réellement d’éradiquer ce fléau.