« Ines », un album de chansons dans le genre chaoui, bientôt sur les bacs des bons disquaires, conçu et réalisé à compte d’auteur par le chanteur « Ishem », un artiste dont la créativité s’imprègne du patrimoine musical et poétique des Aurès.
Ecrit, composé, arrangé et produit au compte de l’artiste, l’album, comptant neuf chansons, invite à un retour aux sources pour méditer l’existence, l’amour, l’absence, les relations entre les individus sur fond de dualité avec l’adversité de la vie.
Nourri d’influences du terroir, « Ines », au contenu authentique et à la forme moderne, s’ouvre sur d’autres sonorités et rythmes, méditerranéennes et universelles à l’instar des genres, classique, rock, reggae, country, blues et celtique, donnant l’élan nécessaire au récepteur pour saisir tout le travail de réflexion et de recherche, mis à la disposition de la richesse des textes et la beauté des mélodies.
Estimant que la diversité des styles de musiques était un « acquis et un enrichissement pour le patrimoine oral et musical de la région des Aurès », Ishem, Hichem Boumaraf de son vrai nom, explique que son ouverture aux musiques du monde est un choix qui « motive la créativité ».
Ainsi, dans la chanson tube « Ines », Ishem célèbre la beauté et l’élégance de la femme des Aurès avec son costume traditionnel, alors que dans « El Kantina » et « Amdoukal », il chante la beauté inouïe de la région de « Yabous » à Khenchla et prodigue quelques conseils à cet ami anéanti par l’adversité de la vie, au point d’y laisser son âme et oublier les siens.
La vie dans ses joies et ses peines et le rapport au temps qui passe très vite sont évoqués dans « Laâmar », tout comme la douleur de l’éloignement de l’exil et l’amour de la patrie brillamment rendus dans « Aghrib » ou encore dans, « Sylicose », qui rappelle l’orphelin dont le père disparu exerçait le métier de tailleur de pierres, autant de pièces qui chantent l’adret et l’ubac de la région des Aurès.
Restituant aux mélomanes dans « Bouha », l’innocence et l’imaginaire prolifique de l’univers de l’enfance, Ishem récidive dans « Bella » pour vanter à nouveau, la femme des Aurès, respectée de tous car garante de la tradition ancestrale, pour conclure avec « Batta », une pièce burlesque racontant les complications et les déboires d’une relation amoureuse.
A travers une conception intelligente et des arrangements empreints d’une créativité, différents styles de musique dans des rythmes variés sont mis en exergue dans « Ines », un album de qualité au message compris entre l’évasion onirique et l’attachement aux origines ancestrales.
Auteur, compositeur et interprète Ishem, étudiant puis professeur à l’Institut régional de formation musicale de Batna, compte déjà à son actif quatre albums, « Souza » (2008), « Zazza » (2012) « Baba H’Fouda » (2015) et « Daya » (2017).