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Alger

Les accidents de travail pèsent sur la trésorerie de la CNAS

Irrécusablement c’est une conséquence de la crise sanitaire: la chute de l’activité ces deux dernières années a provoqué une baisse des accidents du travail, dont celles mortels. Mais Chaque année, environ 600 travailleurs meurent sur les lieux de travail en Algérie en gagnant leur vie, et cela ne suffit pas à masquer un phénomène inquiétant constaté depuis 2004 : la tendance à l’augmentation des décès au travail notamment dans le secteur du bâtiment.

Faire fléchir la tendance devient l’un des objectifs du plan santé au travail 2022-2025 que le gouvernement a entériné. Ce fameux plan contre les accidents du travail graves et mortels ambitionne de mobiliser au côté des services du ministère du Travail l’ensemble des autres acteurs de la prévention : les branches professionnelles, les employeurs, les représentants du personnel, les services de santé au travail mais aussi le système de formation.

Le dit plan s’appuie sur quatre axes, impliquant un ciblage des jeunes et nouveaux embauchés avec l’intégration systématique des questions de santé et de sécurité au travail dans les cursus d’enseignement, déploiement dans toutes les entreprises d’un parcours d’intégration lors de la prise d’un nouveau poste pour les nouveaux embauchés, dont les stagiaires. L’autre axe du plan vise les travailleurs les plus vulnérables parmi les intérimaires, les salariés détachés et les indépendants.

Un appui de l’accompagnement des très petites entreprises et des PME est aussi prévu désormais dans l’offre de service des services de santé au travail interentreprises, dont la promulgation de la loi y afférant, nous dit-on, sera examiné dans l’un des prochains conseil des ministres. Aussi il est prévu qu’une proposition sera faite pour le renforcement des pouvoirs de surveillance par le ministère du Travail des équipements de travail et de protection individuelle ainsi que d’une vigilance accrue.

Quant au dernier axe celui-ci porte sur le renforcement des connaissances sur les risques liés au travail, en ciblant les risques les plus importants ; risque routier, risque de chute de hauteur, entre autres, et les secteurs particulièrement touchés, comme le BTPH.

En attendant, il reste très important de pointer la méconnaissance par les employeurs des dispositifs existants

Il reste à rappeler que le nombre d’accidents de travail a connu, durant les quatre dernières années, une baisse considérable, de près de 61,22%, par rapport aux années d’avant 2018 où près de 2.182 accidents ayant fait 49 morts ont été recensé.

Cette baisse était due aux efforts consentis par la CNAS, à travers son département des accidents de travail et des maladies professionnelles, qui a intensifié ses campagnes de sensibilisation au niveau des ateliers de travail et des centres de formation et d’enseignement professionnels, outre la contribution des différents acteurs du domaine notamment les employeurs et l’inspection de travail.

En 2019, l’Agence CNAS d’Alger a alloué un budget de plus d’un (1) milliard de dinars pour l’indemnisation des employés ayant été victimes d’accidents de travail ou de maladies professionnelles durant la même période, a-t-il dit, faisant état de la baisse des factures de remboursement d’un taux avoisinant les 2% par rapport à la même période de l’année précédente.

La majorité des accidents de travail déclarés, a été enregistrée dans le secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP) et de l’électricité et du Gaz, les travailleurs n’ayant pas respecté les mesures de sécurité (combinaison de sécurité, gants, casque stop bruit), alors que la plupart des cas de décès est enregistrée chez les jeunes travailleurs sans expérience. 

Par ailleurs, l’Agence d’Alger a enregistré au premier semestre 2021 plus de 108.500 arrêts de travail dont 32.256 rejets.

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