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Tindouf: La viande cameline très prisée par la population locale

Les habitants de la région de Tindouf (extrême sud-ouest du pays) préfèrent consommer, durant le mois du ramadhan et dans toute autre occasion, la viande cameline qui couvre 80 % de leurs besoins en viandes rouges, a indiqué l’inspection vétérinaire de la wilaya.

Une quantité de trois tonnes de viandes camelines est produite quotidiennement, ce qui représente entre 20 et 27 camelins abattus à l’abattoir communal de Tindouf. A cette quantité quotidienne, s’ajoute la viande cameline immolée par les citoyens lors des occasions sociales, a expliqué l’inspecteur vétérinaire, Youcef Mekbal.

Avec une consommation annuelle moyenne de pas moins de 8.000 têtes camelines, dont la consommation est très prisée localement, Tindouf se place à la tête des wilayas consommatrices de la viande camelines à échelle nationale, a indiqué le même responsable, ajoutant que cette richesse demeure une source vivrière pour de nombreuses familles de cette région à vocation pastorale et un élément important de la gastronomie locale.

La disponibilité de la viande cameline et son prix relativement abordable sont les autres facteurs encourageant les habitants de la région à la préférer à d’autres viandes rouges, selon la même source.

De son coté, le président de l’association de la préservation du patrimoine, Mohamed Belaid, a fait savoir que « la consommation de la viande cameline par la population locale est ancestrale, eu égard à son abondance et son faible prix de vente », expliquant, à titre d’illustration que, le plat « Banafa », à base de foie, de viande et graisse de chameau, est indétrônable pendant le mois du jeûne et dans d’autres fêtes, notamment en l’honneur d’invités.

Flambée des prix de la viande cameline au mois du ramadan

Il est constaté que les prix de la viande cameline se sont envolés sur les marchés de la wilaya de Tindouf passant de 600 DA le kilogramme l’année dernière à plus de 1.000 DA avec l’avènement du mois du ramadhan.

La présidente de l’association de la protection du consommateur, Chaima Cherrad a imputé cette flambée, du moins en partie, à la propension des consommateurs locaux à privilégier ce genre de viande par rapport à d’autres types de ce produit.

Par ailleurs, l’association relève que les éleveurs de la région achètent le cheptel de la wilaya d’Adrar en raison de ses prix compétitifs, mais également pour préserver la race cameline locale « reguibi »(méhari), protégée depuis 1999 par un accord verbal entre les chameliers et les bouchers.

La wilaya de Tindouf compte une richesse animalière constituée de près de 69.000 camélidés, composés de deux races: reguibi et aftouh et de 150.000 têtes ovines en transhumance sur six (6) millions hectares d’aires de pacage.

APS

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