L’Algérie n’arrive toujours pas à en finir avec les spectacles désolants d’ordures ménagères jetées et étalées partout dans nos villes et nos cités. Ce début du mois de Ramadhan, avec son surplus de déchets, rend plus visible tout le mal et toute la laideur qu’occasionne ce phénomène sur l’environnement.
En bas des habitations, sur les trottoirs, dans les caniveaux, sous les poteaux électriques, aux abords des routes …les déchets sont déposés partout anarchiquement et y restent parfois à certains endroits de longs mois avant d’être enlevés. Que de discours verbeux n’a-ton pas dégoisés sur le sujet, que de journées d’études n’a-t-on pas organisées sur le sujet, que de campagnes de sensibilisation n’a-t-on pas menées sur le sujet, que de capitaux mobilisés pour la gestion de ces déchets, mais en vain, notre environnement croule toujours sous des montagnes d’ordures.
Cet état de fait qui donne une piètre image de notre pays ne doit plus continuer. Des solutions définitives doivent être trouvées en urgence pour en finir avec ce phénomène et arrimer nos villes aux standards universels.
On ne peut pas quand même parler de développement, d’une Nouvelle Algérie si on n’arrive pas encore à nettoyer devant nos portes.
Les raisons à l’origine de cette situation sont connues de tous. Il s’agit des réflexes inciviques des citoyens et de la mauvaise gestion du dossier par les pouvoirs publics. Les citoyens habitués à l’absence de l’Etat et sachant qu’ils n’encourent aucune sanction en cas d’infraction, jettent partout et sans retenue leur ordures sans s’inquiéter le moins du monde des conséquences de leurs gestes.
Qu’attendent les pouvoirs publics pour sévir contre les jeteurs d’ordures indélicats ! Quand on sait que plus de 55% des déchets sont entreposés dans des décharges sauvages, on comprend facilement les degrés critiques atteints par la permissivité.
Si les lois existent dans ce domaine, alors elles doivent être appliquées scrupuleusement, si elles n’existent pas, on doit penser à en élaborer. L’Algérie produit presque 1,5 million de tonnes de déchets par mois qui restent mal exploités. Les experts disent que le non recyclage des ordures fait perdre au pays des milliers de milliards de centimes. C’est énorme,et cela ne doit plus durer! Les pouvoirs publics doivent mettre tout en œuvre pour encourager l’investissement public ou privé dans le secteur de la gestion des déchets.
En plus de mettre à niveau les CET existants de façon à être conformes aux normes internationales, l’Algérie doit réaliser de nouveaux CET, de nouveaux centres de transfert, de tri, de compostage et de recyclage. Bref il faut balayer devant sa porte.