Alors que l’Italie est venue renforcer ses liens dans le secteur de l’énergie notamment, une délégation de l’UE a rencontré récemment, les officiels de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). Si les pays africains sont disposés à aider les Européens, qui sont les grands perdants de cette guerre Otan-Russie, l’UE est invitée à son tour à traiter les réfugiés africains comme des Ukrainiens et à corriger certaines positions politiques vis-à-vis des Africains.
En effet, l’Union européenne renforce ses relations avec le Nigéria, alors qu’elle cherche à diversifier les sources de ses importations de gaz naturel afin de réduire sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. Pour sa part, l’Italie, aussi membre de l’Union européenne (UE), a signé un accord avec l’Algérie dans le même sens.
Le Nigéria est le quatrième fournisseur de gaz naturel liquéfié de l’Europe. Au moins 40 % du gaz nigérian est exporté vers l’Europe.
L’UE cherche à réduire l’utilisation du gaz russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Lundi, des diplomates de l’UE se sont rendus auprès de la compagnie pétrolière publique nigériane pour des réunions visant à renforcer la coopération dans le secteur de l’énergie.
« Nous ne sommes pas seulement des clients importants pour le Nigéria, nous sommes aussi des partenaires importants dans le secteur du pétrole et du gaz, car certaines des entreprises qui travaillent avec vous viennent d’Europe. Nous partageons donc les mêmes intérêts et les mêmes objectifs », affirme Samuela Isopi, l’ambassadeur de l’UE au Nigéria.
Le directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) assure à la délégation européenne que la société souhaite augmenter l’offre de gaz sur le marché mondial.
Selon les autorités nigérianes, le pays dispose d’une réserve de gaz naturel de 209,5 trillions de pieds cubes (TCF) en janvier 2022.
Les revenus du pétrole et du gaz représentent environ deux tiers du financement du Nigéria.
Par ailleurs, l’Italie, qui est un pays membre de l’Union européenne, a également conclu un accord avec l’Algérie dans le contexte de la crise ukrainienne.
Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a pour sa part annoncé la conclusion d’un important accord gazier avec l’Algérie, qui devrait réduire la forte dépendance de son pays à l’égard des importations russes.
Dans le cadre de cet accord, qui va entrer en vigueur cet automne, des quantités accrues de gaz seront acheminées par le gazoduc sous-marin Transmed, qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie.
L’Italie achète la grande majorité de son gaz naturel à l’étranger, 40 % de ses approvisionnements provenant de Russie. S’exprimant lors d’une visite dans la capitale algérienne, Alger, Draghi a signalé que son gouvernement avait signé un accord préliminaire sur la coopération énergétique avec l’Algérie. « Immédiatement après l’invasion de l’Ukraine, j’ai annoncé que l’Italie agirait avec la plus grande rapidité pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe », dit-il.