Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, s’est rendu, en visite d’Etat, en Turquie, à l’invitation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
La volonté politique commune de promouvoir le bilatéral dans plusieurs domaines, au-delà des questions géopolitiques et stratégiques qui, bien sûr, sont essentielles, sera notamment réaffirmée à la faveur de cette visite. La coopération économique et commerciale algéro-turque, vieille de plusieurs décennies, les deux pays aspirent à accroître davantage encore, en multipliant les accords bilatéraux.
Alger et Ankara regardent dans la même direction, celle menant à un partenariat gagnant-gagnant sur le long terme. Un partenariat, couvrant plusieurs domaines, et impliquant les divers acteurs de la vie économique. Le partenariat turc a ceci de particulier qu’il ne s’est pas cantonné au seul secteur de l’énergie.
En Algérie, plus de 1.400 entreprises turques opèrent dans des secteurs aussi divers que la construction, le bâtiment, les travaux publics, l’industrie, l’agriculture, la distribution, les technologies de communication, et le transport maritime et aérien. Elles se taillent une grosse part de marché. Et, elles affichent de grandes ambitions d’étendre davantage leurs activités et de chercher de nouvelles opportunités dans des secteurs porteurs ou prometteurs. Elles ne laissent pas filer l’occasion pour le faire.
Les sociétés turques sont venues en force participer aux travaux de la Commission mixte algéro-turque organisée, il y a quelques mois, à Alger. Et, elles sont reparties satisfaites, après avoir signé mémorandums d’entente et accords de coopération dans divers domaines, tels que la santé animale, le commerce et l’industrie, les travaux publics, l’agriculture, l’environnement, …….
Les investissements turcs en Algérie, toutes activités confondues, ont fortement augmenté ces dernières années, atteignant cinq milliards de dollars dont la plus grosse partie est consentie dans des secteurs hors hydrocarbures, notamment dans l’industrie de l’acier. Le géant turc de la sidérurgie, Tosyali, fait partie des entreprises les plus importantes de ce secteur. Il est implanté à Bethioua dans la wilaya d’Oran. Au premier trimestre 2021, Tosyali a exporté quelque 230 000 tonnes de produits sidérurgiques, soit l’équivalent de 130 millions de dollars.
Au plan commercial, le volume des échanges bilatéraux avait atteint cinq milliards de dollars en 2014. Mais, avec la pandémie de Covid-19, il a baissé. Néanmoins, les deux pays devront encore consentir des efforts pour l’augmenter. Ils s’y sont engagés. Autre secteur auquel la Turquie accorde une grande attention : l’énergie. La Turquie, gros importateur d’énergie, s’appuie de plus en plus sur les importations de GNL pour satisfaire ses besoins en électricité.
Le pays ambitionne également de renforcer ses investissements dans l’énergie, en s’engageant dans des projets communs, notamment dans la pétrochimie. Le projet de production de polypropylène en Turquie, monté en partenariat entre Sonatrach et la société turque Renaissance, en fait partie.
