L’Algérie a appelé, mardi soir, les deux parties en conflit en Libye à faire preuve de retenue et à privilégier l’intérêt du peuple libyen.
« L’Algérie suit avec une grande inquiétude les récents développements dans le pays frère de la Libye, à la suite du déclenchement d’affrontements armés dans la capitale, Tripoli », a affirmé le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
– L’Algérie appelle également toutes les parties libyennes à unir leurs efforts pour créer les conditions nécessaires à la réussite du processus pour la tenue d’élections libres et régulières.
La même source exhorte « parties libyennes à faire preuve de retenue, à éviter l’escalade et à œuvrer pour faire passer l’intérêt suprême du pays au-dessus de tout ».
« L’Algérie appelle également toutes les parties libyennes à unir leurs efforts pour créer les conditions nécessaires à la réussite du processus pour la tenue d’élections libres et régulières comme meilleur moyen de consolider la souveraineté du peuple libyen dans le choix de ses représentants et la réalisation de ses aspirations légitimes à mettre fin à la crise et jeter les bases d’un État démocratique et moderne », a souligné également le communiqué. La Libye avait renoué, mardi 17 mai, avec les violences armées.
Des affrontements ont opposé dans la capitale Tripoli les forces du maréchal Haftar et celles du gouvernement de Abdelhamid Dbeibah. Les violences ont éclaté, selon des médias internationaux, suite à la tentative de Fathi Bashagha, Premier ministre désigné par le Parlement siégeant dans l’est libyen, fief du maréchal Haftar, de prendre par la force Tripoli.
L’attaque a été repoussée par les forces du gouvernement de Tripoli. Dans un communiqué rendu public mardi dans l’après-midi, le service presse du gouvernement Bashagha a indiqué que le Premier ministre désigné par le Parlement et ses ministres avaient « quitté Tripoli pour préserver la sécurité (…) des citoyens ».
Pour rappel, les forces du Maréchal Haftar avaient également tenté, en 2020,de prendre Tripoli par la force.
Un cessez-le-feu avait été signé entre ces deux camps rivaux en octobre 2020 pour permettre la tenue des élections en décembre 2021, avant qu’elles ne soient renvoyées sine-die.
La communauté internationale, par l’intermédiaire de l’organisation des Nations Unies, n’est pas parvenue à résoudre la crise politique dans ce pays qui dure depuis 2011.