L’Institut Pasteur d’Algérie a publié hier une note explicative sur la variole du singe dont des cas ont été découverts un peu partout dans le monde, suscitant les craintes d’une nouvelle pandémie mondiale. En Algérie, les autorités sanitaires n’ont pas fait état de découvertes de cas de la variole du singe.
Aucun dispositif particulier n’a été déployé aux frontières contre ce virus. Mais les autorités sanitaires sont en alerte. Ce dimanche, l’Institut Pasteur d’Algérie a publié une note explicative sur la variole du singe.
L’Institut Pasteur d’Algérie rappelle que la variole du singe a été « découverte en 1958, lorsque deux épidémies d’une maladie semblable à la variole se sont déclarées dans des colonies de singes élevés pour la recherche, d’où le nom de « variole du singe ». Il ajoute que le premier cas humain de cette maladie a été « enregistré en 1970 en République Démocratique du Congo (RDC), pendant une période d’intensification des efforts pour éliminer la variole ». « Depuis, le « Monkeypox » a été signalé chez des personnes dans plusieurs autres pays d’Afrique centrale et occidentale : Cameroun, République Centrafricaine, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Gabon, Liberia, Nigeria, République du Congo et Sierra Leone », ajoute l’Institut Pasteur d’Algérie.
En 2022, plusieurs cas de la variole du singe ont été découverts en Angleterre, Portugal, Espagne, France, Suède, Etats-Unis, Australie et Canada ainsi que dans d’autres pays.
Dans sa note, l’Institut Pasteur d’Algérie explique que la transmission de ce virus est « probablement due au déclin mondial de l’immunité aux virus du genre orthopoxvirus (responsables de la variole humaine), suite à l’arrêt de la vaccination antivariolique, dans les années 1980. » « La variole du singe pourrait donc devenir la plus importante infection à orthopoxvirus chez l’Homme », met en garde l’Institut Pasteur d’Algérie, en soulignant que les « données de modélisation montrant que tant qu’une population dont l’immunité collective diminue contre les espèces orthopoxvirus, le potentiel épidémique de la variole du singe continuera d’augmenter. »
L’Institut Pasteur d’Algérie explique encore que la transmission de la variole du singe se « produit lorsqu’une personne entre en contact avec le virus provenant d’un animal, d’un être humain ou de matériaux contaminés par le virus. » Il indique que le virus « pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses (yeux, nez ou bouche). » La transmission de l’animal à l’homme de la variole du singe peut se faire par « morsure » ou « griffure », par la « préparation de viande de brousse », par « contact direct avec des fluides corporels » ou du « matériel de lésion » ou par « contact indirect avec du matériel contaminé, par exemple par une literie contaminée. » « On pense que la transmission interhumaine se fait principalement par de grosses gouttelettes respiratoires. Les gouttelettes respiratoires ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé en face à face », précise l’Institut Pasteur d’Algérie.
Selon la même source, les autres modes de transmission interhumaine de ce virus cont le « contact direct avec les liquides organiques » et le « contact indirect avec le matériel souillé, par exemple par des vêtements ou du linge de maison contaminés. » « L’hôte réservoir (principal vecteur de la maladie) de la variole du singe est encore inconnu, mais on soupçonne les rongeurs africains de jouer un rôle dans la transmission », détaille encore l’Institut Pasteur d’Algérie.