La percée technologique dans le monde nourrit l’espoir de rendre encore plus performantes les voitures électriques et ainsi les rendre plus attrayantes pour la commercialisation.
En 2021, le gouvernement, voulant prendre un virage vert ou écologique, avait élaboré un décret exécutif, faisant obligation aux concessionnaires « d’honorer toute commande exprimée de véhicules électriques à hauteur de 15% du total des voitures de tourisme commercialisées ». Mais, c’était sans compter avec le petit grain de sable qui parfois fait tout déraper.
En effet, le gouvernement ne semblait pas avoir pris en compte tous les facteurs internes (les infrastructures nécessaires au déploiement des véhicules électriques) et externes ( les prix d’achat des voitures électriques). Aujourd’hui, même dans les pays qui ont déjà montré leur intérêt pour des véhicules électriques, les prix sont trop élevés par rapport à ceux des véhicules thermiques.
Par ailleurs, l’Algérie ne dispose pas encore de stations de recharge électrique pour ce type de véhicules. Pour palier à ce problème, les pouvoirs publics avaient chargé l’entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers (Naftal) d’installer des bornes de recharge sur l’ensemble du territoire national. Mais le projet semble avoir tourné court.
Le PDG de Naftal, Mourad Menouar, l’a même avoué à demi-mot, lors de son passage lundi, au forum économique du quotidien « Echaab ». Il a rappelé que Naftal s’était lancée dans un programme de réalisation d’une borne de recharge à Chéraga (Alger), estimant cependant que de tels projets nécessitent une « vision claire ». Néanmoins, le patron de Naftal affirme que l’entreprise qu’il dirige « est tout à fait prête à investir dans ce domaine ».
Le projet prévoyait d’équiper d’une borne de rechargement électrique au moins une station-service dans chacune des 58 wilayas, en plus des stations autoroutières (autoroute Est-Ouest), au nombre de 32, avec un nombre plus élevé dans les wilayas où le parc automobile est plus important.
La première borne évoquée par le PDG de Naftal a été déjà installée à Chéraga (ouest d’Alger). Elle l’a été comme projet pilote pour organiser la création de réseaux de bornes de recharge de voitures électriques dans le pays.
L’unique borne installée a été produite en Algérie par le groupe privé Amimer Energie, connu pour être l’un des leaders locaux dans la fabrication de kits GPL. Selon ce producteur privé, son taux d’intégration est de 70% et pourra atteindre 100% dans un stade d’industrialisation.
Il est clair que le développement de véhicules verts, tels que les voitures électriques et les véhicules hybrides rechargeables est un des exemples d’applications industrielles prometteuses s’appuyant sur la recherche et l’innovation et qui peuvent profiter tout à la fois aux entreprises, aux consommateurs et à l’environnement. Il est vrai que leur prix reste inaccessible à la plupart des ménages, mais la percée technologique nourrit l’espoir de rendre encore plus performantes les voitures électriques et ainsi les rendre plus attrayantes pour la commercialisation.