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Alger

L’agriculture saharienne, le salut !

Longtemps considéré comme un territoire à vocation formellement pétrolière-minéralière, le Sud du pays commence à susciter autrement, ces derniers temps, l’intérêt du gouvernement et être apprécié à sa juste valeur. En plus de ses richesses pétrolières-minéralières qui lui donnent en quelque sorte son actuelle identité, le sud du pays possède également des potentialités agricoles, touristiques, industrielles et artisanales inestimables. Malheureusement, toutes ces potentialités restent mal exploitées et l’on sait maintenant tous les préjudices que ce délaissement du Sud du pays a provoqué sur le développement de l’économie nationale.  

Pour réparer les méfaits des mauvaises politiques adoptées jusque-là pour le Sud, le gouvernement actuel tente par toutes sortes de dispositifs de rendre attractive cette partie du pays pour les investisseurs. Les mesures de facilitation et d’incitation prises dernièrement par les pouvoirs publics  au profit des investisseurs voulant s’y installer montre tout l’intérêt accordé actuellement à cette partie du pays. Octroi du foncier nécessaire aux  activités envisagées, exonération des droits douaniers pour les matières premières importées…diverses mesures incitatives ont été, en effet, prises pour encourager l’investissement au Sud et au Grand Sud. 

Cette nouvelle orientation en faveur de  l’investissement dans le Sud du pays va certainement contribuer à impulser un nouveau souffle à l’économie du pays qui n’arrive toujours pas à se défaire de son assujettissement aux hydrocarbures. 

L’intérêt porté par des investisseurs américains dans le secteur agricole au Sud algérien, les visites de prospection effectuée ces jours-ci dans la région du sud par un nombre important d’opérateurs algériens  indiquent clairement que les choses commencent à bouger. Pourvu que cet élan ne soit pas arrêté comme par le passé par des blocages bureaucratiques ou par des investissements spéculatifs qui ne seront d’aucune utilité pour l’économie nationale. On ne veut plus encore assister à ces séquences de projets d’usines qui deviennent par miracle, une fois les crédits bancaires empochés, des salles de fêtes où des locaux à louer. 

L’Algérie a besoin de véritables projets de développement portés par des opérateurs sérieux. Les pouvoirs publics doivent identifier dès à présent les créneaux susceptibles d’être développés dans le Sud du pays et faire en sorte que les projets lancés ne soient détournés de leur vocation originelle. C’est à partir du Sud que le décollage économique du pays va se faire, il faut tout mettre en œuvre pour que cela se fasse sur des bases solides, sérieuses, loin de la spéculation et de la corruption qui ont caractérisé par le passé l’acte d’investir.

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