La production du gaz découvert récemment au niveau de la zone de Hassi R’mel (Laghouat) débutera dès septembre prochain, grâce notamment aux installations déjà existantes, a annoncé dimanche dernier à Alger le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, cité par l’APS.
Ainsi, la mise en production sera effective, six mois après la découverte du gisement en question, ce qui n’est jamais arrivé par le passé. Le PDG de Sonatrach se réjouit de constater les efforts considérables que la compagnie qu’il dirige a déployés pour mettre en évidence ce gisement et rendre possible la production en un laps de temps aussi court.
Toufik Hakkar a souligné l’importance du temps réduit pour la production des premières quantités de gaz au niveau des nouveaux gisements grâce aux installations et aux puits existants, permettant de produire plus de 10 millions de m3/jour. Avec cette grande découverte, Sonatrach rebattrait les cartes des routes commerciales menant à l’Europe.
Sur le Vieux continent, le commerce du gaz naturel se fait dans un marché intégré, si bien que tout événement qui survient dans une région géographique en particulier se répercute inévitablement sur le marché tout entier. Comme on le voit aujourd’hui, la guerre en Ukraine, un conflit de nature géopolitique, a fortement perturbé l’approvisionnement en gaz de l’Europe.
Le Vieux continent est dans une situation délicate qui semble insoluble, si le conflit se durcit. Dans ce contexte tendu, l’Europe a commencé à réfléchir à des stratégies communes de sortie de crise. Elle regarde du côté de l’Algérie, un pays fiable en matière d’exportation gazière.
Plusieurs pays européens ont fait des demandes d’approvisionnement auprès de Sonatrach, ce dont a également parlé le PDG de Sonatrach. Hakkar a en effet souligné l’intérêt de nouveaux partenaires pour l’acquisition du gaz algérien, citant des demandes émanant de pays d’Europe de l’Est, des demandes qui « sont à l’étude actuellement » au niveau de Sonatrach.
Le premier responsable de la compagnie nationale a, en outre, évoqué l’évolution du marché gazier international où de nouvelles sources d’approvisionnement sont apparues et où certains producteurs comme le Qatar, l’Australie et le Mozambique, ont augmenté leur capacité de production. Il a estimé que cela « ne présente pas une menace pour les exportations nationales, notamment au vu de la position stratégique de l’Algérie ».
Et d’expliquer : Ces producteurs exportent du GNL, présentant une flexibilité d’export vers l’ensemble des pays. Cependant, l’export par gazoduc permet d’avoir plus d’instantanéité. L’Algérie a donc l’avantage d’être reliée à l’Europe par des gazoducs permettant de faire parvenir le gaz en quelques heures à l’Europe .
Toufik Hakkar est par ailleurs revenu sur le gazoduc transaharien ( TSGP), mettant en relief les avancées réalisées dans les infrastructures nécessaires au Nigéria, ajoutant que l’Algérie, de son côté, se base sur « son réseau bien développé » parvenant jusqu’à la région de Reggane.
